5 secrets pour réussir un projet informatique

le 17/04/2009, par Jean Pierre Blettner avec Bertrand Lemaire, Infrastructure, 656 mots

Comment faire du bon boulot avec l'informatique ? Didier Lambert donne ses recettes. Il est l'ancien DSI d'Essilor, ancien président du Cigref et bénéficie de 40 ans d'expérience dans les technologies de l'information.

5 secrets pour réussir un projet informatique

Didier Lambert, ancien DSI d'Essilor et ancien président du Cigref, a accordé une interview exclusive à notre confrère CIO-online.com sur la place de l'informatique dans les entreprises. Ses propos sont riches d'enseignement sur ce qui marche et ce qui ne marche pas. Vous trouverez ci-après l'essentiel de ses propos. Didier Lambert a répondu aux questions de CIO-online.com lors d'une interview vidéo. 1. L'informatique n'est pas le valet des autres directions « L'informatique, qui serait un service avec des serviteurs en gilet rayé qui doit faire des choses par rapport aux autres directions de l'entreprise : ça ne marche pas. Là il y a des tas de gens qui s'en rendent compte ». 2. Attention, l'expression des besoins est trop souvent faite sous forme de solution « Demander aux utilisateurs de faire un cahier des charges c'est comme demander à M. Dupont ce qu'il attend de sa voiture. Est-ce que vous voulez un volant, des roues, un moteur, un embrayage, ... ? M. Dupont ne va pas pouvoir répondre. Les gens n'expriment pas leurs besoins de façon précise en matière d'automobile. Et pour les systèmes d'information, c'est beaucoup plus compliqué, parce que le besoin n'existe pas ! LA CROYANCE SELON LAQUELLE LES UTILISATEURS EXPRIMENT UN BESOIN ET L'INFORMATIQUE Y REPOND EST FAUSSE ! En réalité, l'idée que vous vous faites d'un besoin dépend de l'idée que vous vous faites de la technologie disponible. Vous n'exprimez pas le même besoin selon que vous croyez que cela est faisable en une heure ou en une journée. Par exemple, si vous voulez mettre en place un système de messagerie, sous Louis XIV où il n'y a que des chevaux, ou aujourd'hui avec internet, l'expression des besoins ne sera pas du tout la même. » 3. Le modèle MOA-MOE français ne marche pas « L'expression des besoins, le cahier des charges, appelez-le comme vous voulez, doit venir d'un dialogue entre quelqu'un qui imagine le futur de son business ou de son organisation, et en face les informaticiens qui réagissent en disant cela est faisable, cela est trop cher, cela va prendre trop de temps, là c'est disponible, là c'est fiable. Ce qui ne marche pas c'est ... ... de travailler en mode guichet, avec le modèle français de la MOA (Maîtrise d'OuvrAge) - MOE (Maîtrise d'OEuvre). Cela ne va pas marcher, c'est absurde d'avoir une MOA qui travaille dans son coin et quand c'est prêt, dépose son cahier des charges de 800 pages à l'informatique, en disant « vous réalisez cela » ». 4. Les informaticiens doivent connaître les métiers, et inversement « Ce que l'on constate aujourd'hui, dans les relations entre les DSI et les directions métiers, c'est que l'on a du côté de l'informatique, en tout cas dans les grandes entreprises, des gens qui connaissent de mieux en mieux, le métier de l'entreprise, il faut une pérennité pour cela et c'est ce que j'ai essayé de faire chez Essilor, et de l'autre côté, des utilisateurs qui connaissent de mieux en mieux les possibilités de la technologie. Et là on se retrouve à parler un langage commun, alors qu'au début, c'était un langage de sourds, les informaticiens savaient parler aux machines, et les commerciaux savaient parler aux clients. S'accorder c'était un peu difficile ». 5. La gouvernance est un concept flou mais utile « La gouvernance c'est un terme marketing, un peu flou, qui a la qualité de regrouper tout un tas de concepts plus ou moins définis, sous une même enveloppe. Il s'agit de l'alignement sur la stratégie de l'entreprise, de délivrer un service prédictible en qualité, en délais et en coûts. C'est le respect des budgets, des grands plans de développement, pour être sûr que l'informatique participe à la vie de l'entreprise. Et, surtout, que l'entreprise physique et l'entreprise numérique naviguent de concert ». Retrouver l'intégralité des propos de Didier Lambert lors de son interview vidéo pour cio-online.com.

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