Du "Cloud" pour Shell et Airbus chez T-Systems

le 25/08/2009, par Bertrand LEMAIRE, Stockage, 762 mots

Annoncées à Bonn, les nouvelles solutions de NetApp permettent aux centres informatiques de s'adapter aux exigences du Cloud Computing. T-Systems utilise déjà ces technologies pour ses prestations auprès de grands groupes comme Shell et Airbus.

Du

« Enabling the cloud » [rendre possible le cloud] était le thème affiché lors des rencontres européennes avec la presse de NetApp, à Bonn (Allemagne) le 21 août 2009. La ville de Bonn n'avait pas été choisie au hasard pour effectuer des annonces majeures. En effet, c'est là qu'est le siège d'un des très grands clients de l'entreprise, la SSII T-Systems, qui utilise les solutions de NetApp dans sa propre offre de Cloud et qui est venu en témoigner. T-Systems fournit des clouds à des clients comme Shell ou Airbus. Pour NetApp, le cloud est de l'« ITaaS » (IT as a service, qu'il s'agisse de stockage, de logiciels, de puissance de calcul, etc.). Un cloud peut être « privé » (interne à un groupe, géré par une entité informatique dédiée facturant le service aux autres entités du groupe) ou « public » (externalisé chez un prestataire qui délivre un service à la demande à un grand nombre d'entreprises à partir d'une même infrastructure mutualisée). L'usage du cloud permet à l'utilisateur de ne plus immobiliser de ressources mais au contraire de gérer des charges d'exploitations correspondant à ses besoins en ressources à un instant "t". Un Cloud dote l'infrastructure d'une flexibilité extrême et d'une plus grande fiabilité : une unité physique défaillante peut être remplacée sans que l'utilisateur s'en aperçoive puisqu'il ne voit que des ressources virtuelles. Une allocation réellement dynamique des ressources physiques C'est justement sur ce point très précis de l'allocation des ressources physiques aux ressources virtuelles mises à disposition des utilisateurs que NetApp a misé pour son nouveau produit. Le nouveau Data OnTap 8 est issu de la version précédente Data OnTap 7, avec le module OnTap GX, et ajoute notamment la fonction dite « data mobility ». Le principe est de permettre en toute transparence pour l'utilisateur et avec une grande souplesse pour l'administrateur du cloud de réallouer les ressources à la volée, par exemple pour remplacer un disque défaillant. De plus, les données peuvent être dédupliquées (comme dans les systèmes d'ILM) pour gagner de la place et, au contraire, en cas de besoin, dupliquées avec répartition dynamique des accès entre chaque exemplaire pour accroître le niveau de service. Photo : Andreas König, directeur EMEA de NetApp OnTap 8 gère également les disques flash au même titre que les disques durs, notamment pour en faire des disques tampons pour les données les plus sollicitées. Selon NetApp, les disques flash ont des performances pouvant être supérieures de 78% pour des coûts énergétiques plus faibles de 55% par rapport aux disques durs classiques. De plus, NetApp gère désormais les réseaux Ethernet 10 Gbit/s. Enfin, les technologies présentées sont compatibles avec des centres informatiques mixtes comportant différentes générations de produits de NetApp ou de ses concurrents. Selon la firme, cette possibilité permet d'engager une innovation en continue sans rupture dans les investissements. NetApp a ainsi insisté sur le concept de « Unified Storage Architecture » [architecture de stockage unifiée]. Passer 80% des hébergements en mode cloud sous 18 mois Olaf Heyden, DSI de T-Systems, a signalé que son entreprise travaillait avec NetApp depuis dix ans et, désormais, pour ses offres de Cloud. Cela concerne notamment le T-Systems Dynamic Enterprise Cloud, a précisé Thorsten Zenker, directeur technique de T-Systems, qui a souligné la compatibilité de la nouvelle offre avec l'existant. Selon lui, T-Systems est désormais capable d'offrir le même niveau d'administration des ressources à ses clients, notamment en terme de sécurité, que s'ils possédaient en interne des serveurs physiques. T-Systems héberge notamment 232 systèmes SAP pour 1,2 million d'unités d'oeuvres SAP et pousse les clients concernés à opter pour l'offre de cloud au prix « dynamique » (s'adaptant à l'usage réel de ressources au fil du temps). L'objectif de T-Systems est de faire migrer sous 18 mois 80% du parc hébergé sur le cloud. Notons que le prix « dynamique » a, pour le client, l'inconvénient du vin vendu jadis « à la ficelle » : tant qu'on peut en avoir, pourquoi se priver ? La tarification suivant la réalité de la consommation, une absence de limite peut avoir des effets gênants. « La crise serait mortelle pour notre industrie si les investissements informatiques étaient vus comme un coût et non pas comme un moyen d'etre plus efficace » a martelé Andreas König, directeur général pour la zone EMEA de NetApp. A la manière de ce qui est réalisé avec T-Systems, NetApp a ainsi insisté sur sa volonté d'engager des partenariats de plus en plus étroits avec ses distributeurs et intégrateurs afin que ceux-ci puissent fournir des services sans cesse plus évolués.

NetApp change de PDG

Dans le cadre d'un plan de succession, Dan Warmenhoven, qui dirigeait NetApp depuis sa création il y a quinze ans, a laissé la place de PDG (CEO) à Tom Georgens le 19 août 2009. A 58 ans, Dan Warmenhoven continuera pour l'instant à présider le comité exécutif. Tom Georgens a rejoint NetApp en octobre 2005 comme vice-président et directeur général des solutions de stockage pour entreprises. Il a pris la responsabilité des opérations produits en janvier 2007 et est membre du comité exécutif depuis février 2008. Plusieurs salariés rencontrés informellement lors de la présentation de Bonn ont tenu à saluer l'esprit que Dan Warmenhoven avait su insuffler dans l'entreprise qui se veut « entreprise où il fait bon vivre ». « Ce n'est pas une entreprise où l'on se marche sur les pieds les uns les autres du soir au matin pour pouvoir grimper mais, au contraire, on s'y aide pour que l'entreprise se développe » a ainsi indiqué l'un des managers présents.

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