Etats Unis : internet déstabilise le business des diffuseurs audio visuel

le 24/10/2009, par EuroTMT, Convergence, 745 mots

Comcast est à la fois diffuseur de contenu audio visuel payant et d'accès à internet par le câble. Cet opérateur est sous pression à l'heure où de plus en plus de contenus audio visuel sont accessibles gratuitement sur internet. La solution ? Acheter un groupe audiovisuel : NBC.

Etats Unis : internet déstabilise le business des diffuseurs audio visuel

(Source EuroTMT) Il y a quelques semaines, Julius Genachowski, le président de la commission fédérale des communcations aux Etats Unis, la FCC (Federal Communications Commission), avait annoncé vouloir renforcer les règles de la neutralité du réseau (« net neutralité ») et de les appliquer aussi à la téléphonie mobile. Depuis, les opérateurs télécoms et les fournisseurs d'accès à Internet ont commencé à réagir à cette annonce. Mais pas tous dans le même sens. AT&T, le principal opérateur télécoms américain, aura été le premier et a annoncé autoriser l'utilisation de Skype sur son réseau mobile. Il donne ainsi l'impression de vouloir se plier aux futures règles en préparation. Comcast, le principal câblo-opérateur américain, a, lui, choisi une toute autre voie. Depuis la fin de septembre, les marchés et la presse annoncent en effet le rachat imminent de la chaîne de télévision NBC par le câblo-opérateur. Une opération qui a tout d'une opération défensive, visant, sinon à contourner, au moins à limiter les effets de la « net neutralité » sur son activité. Pour Comcast, la « net neutralité » constitue en effet un risque significatif. Sous ce concept, se cache une règle simple : l'impossibilité pour un fournisseur d'accès à Internet - ce qu'il est - de gérer le trafic de ses abonnés de façon à privilégier les services et contenus qu'il propose, au détriment des services et contenus librement accessibles sur la toile. Photo : Un technicien Comcast installe un décodeur d'accès au câble chez un particulier. (D.R.) Cette règle s'est progressivement imposée aux Etats-Unis au début de la décennie pour une bonne et simple raison : la disparation de la concurrence sur l'accès. Sous la double présidence de George Bush Junior, le marché des télécoms s'est concentré, aboutissant à la création de deux mastodontes (AT&T et Verizon) qui se sont partagés le territoire. Comme le dégroupage a aussi été abandonné, la seule possibilité pour un foyer américain d'avoir accès à Internet est de passer par l'un des deux opérateurs télécoms ou par son câblo-opérateur. Or, ce secteur s'est aussi largement concentré au profit de Comcast. C'est en contrepartie de l'abandon de toute concurrence sur le marché local, que les opérateurs télécoms ont été contraints par la FCC d'accepter la règle de la « net neutralité » pour que la concurrence puisse au moins s'exprimer dans les contenus. Mais cette règle du jeu minimale n'a jamais été véritablement acceptée par Comcast, qui a déjà été condamné pour avoir mis en place un outil de gestion de son trafic dégradant l'accès à certains sites en ligne. Mais le renforcement de la « net neutralité » ne peut qu'inquiéter le câblo-opérateur, Internet prenant de plus en plus de poids dans la diffusion audiovisuelle, coeur de métier de Comcast. Le câblo-opérateur tire l'essentiel de ses revenus de la vente des ses abonnements à la télévision. Or, le développement des sites de partage de vidéo et de télévision de rattrapage (la « catch-up TV ») peuvent déstabiliser cette activité : quel intérêt pour un abonné de continuer à payer un abonnement audiovisuel à Comcast, s'il peut voir gratuitement ses séries télé préférées sur internet  ? Une menace devenue crédible avec la commercialisation prochaine de téléviseurs connectés à interrnet. En prenant le contrôle de la chaîne de TV NBC (le schéma évoqué table sur l'acquisition de 51 % du capital par Comcast) permettrait au câblo-opérateur d'encadrer étroitement les tractations en cours entre l'audiovisuel américain et les sites en ligne (comme YouTube), tout en surveillant le développement de Hulu, le site de télévision de rattrapage lancé par les principaux groupes audiovisuels dont, justement, NBC. Et lui permettrait aussi de protéger ses propres développements en ligne réservés à ses abonnés. Le dossier Canal + Si un accord intervenait entre GE et Comcast sur la cession de NBC, Vivendi en profiterait très certainement pour vendre sa participation dans le groupe audiovisuel américain. Une opération qui pourrait lui rapporter quelque 6 milliards de dollars. Un gros pactole qui donne déjà lieu à des suppositions sur son utilisation. Ainsi, pour certains analystes, Vivendi pourrait alors en profiter pour racheter la participation de Lagardère dans Canal + France. Si le groupe de médias est vendeur de ses 20 %, jusqu'à présent Vivendi n'était pas intéressé par un rachat de cette participation à un prix convenable pour les deux parties.

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