Interview de Patrick Bergougnou, Pdg de Cirpack

le 05/05/2015, par Didier Barathon, Messagerie, 537 mots

Réaliser des échanges sans qu'aucun plugin ne soit nécessaire, tel est l'avantage du WebRTC (Web Real-Time Communication, pour : communication web en temps réel). Les grands opérateurs s'y intéressent de près dans leur lutte contre les OTT et leur recherche d'un meilleur revenu par abonné.

Interview de Patrick Bergougnou, Pdg de Cirpack

Quel est l'intérêt d'utiliser le WebRTC ?

Patrick Bergougnou : Pour les entreprises, la caractéristique principale c'est l'absence de client. J'ai mon téléphone IP et éventuellement un client SIP et mon application Web. Mon PC devient un outil de communication qui se substitue à mon téléphone pour plusieurs services, par exemple : des conf call, des vidéo call, du chat, le partage ou l'échange de fichiers. Et si mon WebRTC  intègre des communications unifiées, je vais récupérer toutes les fonctions des UCC.

L'usage à titre personnel ouvre d'autres perspectives. Mon PC, je l'emmène chez moi, donc ma ligne fixe professionnelle, je l'ai chez moi par mon navigateur, et tout mon environnement professionnel se trouve alors dans mon application WebRTC. J'ai donc tout chez moi, les communications voix et les services. Et mon PC est sécurisé, une url suffit, Chrome ou Firefox. C'est aussi une question de confort. De chez moi, je peux communiquer et utiliser mon environnement professionnel à partir d'une ligne fixe, plus fiable qu'une ligne mobile.

Pouvez-vous donner un exemple de service WebRTC ?

Très simplement, j'utilise pour mes propres activités un service de taxi connecté, peu importe le nom. Jusqu'à présent le taxi m'envoyait un SMS, pour confirmer ma réservation et ses modalités, donc il avait mon n° de téléphone mobile. Dans le cas d'une communication WebRTC, que j'utilise maintenant, je peux créer un n° de téléphone temporaire. Quand j'ai terminé ma communication avec mon service de taxi, je reçois la facture et c'est terminé, le n° disparaît, personne ne le conserve.  

Le WebRTC semble encore limité à deux navigateurs, Chrome et Firefox et par les réticences de Microsoft ?

Je n'ai pas à commenter les positions d'un éditeur, en revanche, je dois souligner le rôle de l'interopérabilité des navigateurs et des services dans l'adoption du WebRTC.  C'est du peer to peer, des communications très simples, par les navigateurs, avec pour seul identifiant le numéro de téléphone du client. Un système d'échange de signalisation est assuré par le Websocket, protocole de transport définit en HTML5. Autre avantage, chaque fois que le navigateur est mis à jour, la fonction WebRTC l'est également, de manière centralisée. Le système est donc indépendant par rapport à la plateforme ou au type de terminal.

Quel est l'intérêt pour les opérateurs que vous démarchez de passer au WebRTC ?

C'est un point fondamental. Ils peuvent en tirer plusieurs avantages, augmenter leur qualité de service, gagner de nouveaux clients, augmenter l'Arpu avec leurs clients. Les grands opérateurs s'y intéressent de plus en plus, ce sujet leur permet de trouver des solutions dans la lutte menée contre les OTT (Skype WatsApp par exemple). Les opérateurs vont pouvoir disposer d'un outil qui gère des communications choisies et surtout, ils vont pouvoir ramener les communications dans leurs réseaux. Le principal intérêt je crois, réside dans le développement des communications unifiées. Situées dans une application WebRTC, elles permettent d'accéder facilement à la messagerie et à la présence, avec une simple extension pour la voix et la vidéo. 

Cirpack story

Cirpack est un équipementier, 100% français, depuis son rachat par Patrick Bergougnou et des investisseurs début 2014. La société vend des plates-formes Softswitch et IMS, des SBC (Session Border Controller), des solutions de transcodage et des media gateways. Elle fait donc évoluer ses clienst opérateurs sur des sujets comme les communications unifiées, le WebRTC, le SIP Trunking.

Cirpack est implantée en France, en Allemagne, au Mexique, au Liban et au Vietnam. La société a en fait une longue histoire, c'est au départ en 1999, une spin off de Kaptech, rachetée en 2005 par Thomson, devenue Technicolor, qui le revend au groupe Merland. Patrick Bergougnou et son équipe lui ont donné une stabilité et de fortes perspectives.

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