L'Ethernet 400 gigabit victime de son succès

le 23/10/2013, par Jean Pierre Soulès, Infrastructure, 494 mots

Les entreprises, les fournisseurs de services Cloud et les opérateurs, tous utilisent Ethernet, ce qui complique la tâche pour définir un standard plus rapide.

L'Ethernet 400 gigabit victime de son succès

Il semble qu'Ethernet se lance dans ce qui devrait être une longue aventure pour augmenter son débit. Jadis,  créer une nouvelle génération d'Ethernet était relativement facile : les entreprises réclamaient des réseaux locaux plus rapides, les constructeurs créaient un nouveau standard et  l'incorporaient dans la génération suivante d'ordinateurs et de commutateurs.

Désormais, il est beaucoup plus complexe de satisfaire tout le monde avec l'arrivée des opérateurs, des géants du Web 2.0, des fournisseurs de services  Cloud et des entreprises. Chacun recherche des débits et des interfaces différentes plus ou moins rapidement. Par exemple, Facebook réclamait, dès 2010,  le Terabit Ethernet dans ses datacenters. C'est le problème que rencontre le groupe de travail IEEE 802.3 400G qui ouvre un nouveau chapitre de l'histoire d'Ethernet.

«Le groupe de travail est très hétérogène. Il est difficile d'obtenir les 75% de consensus requis pour l'approbation du standard », reconnaissait  récemment John D'Ambrosia,  le président du groupe (en photo).

Le nouveau standard 802.3bs prêt en 2017

La difficulté de la tâche s'est singulièrement accrue depuis l'approbation du standard 802.3ba, qui couvre à la fois le 40-Gigabit et le 100 Gigabit Ethernet. Au départ, il n'était question que du 100 Gbit/s, réclamé par les opérateurs, mais il fut étendu pour inclure le 40 Gbit/s car les serveurs des entreprises n'était pas prêts au 100 Gbit/s. Si l'on se réfère à ce cas, le nouveau standard 802.3bs ne sera probablement pas ratifié avant la première moitié de 2017. Selon, Dale Murray,  analyste chez Light Counting,  le projet est ambitieux et le chemin pour  y parvenir sera bien plus difficile que pour les standards précédents.

L'un des procédés les plus courants est d'agréger des tuyaux plus petits. L'une des questions clés est de savoir lesquels on va choisir pour atteindre le 400G. Ces liens peuvent en effet être constitués de multiples fibres, longueurs d'onde et autres connexions.  Cela avait été relativement facile avec le 802.3ba, avoue Dale Murray. Les ingénieurs étaient partis de plusieurs  interfaces 10-Gigabit qui étaient déjà commercialement disponibles.  Il s'agit moins d'une question de nouvelle technologie que de packager celles qui existent, ajoute-t-il.

Le meilleur moyen serait de prendre quatre interfaces 100 Gbit/s, estime John D'Ambrosia, qui compte proposer cette solution comme axe de travail. Les constructeurs ont réussi à développer des interfaces 40 Gbit/s à partir desquelles il était possible de créer 4 liens 10 G. Cela a donné aux entreprises le moyen de répondre à leurs besoins immédiats et futurs. Mais aussi d'augmenter les volumes produits et donc de faire baisser les prix. D'autres moyens d'atteindre le 400 G consisteraient à utiliser 8 connexions à 50 GBit/s ou même 16 à 25 Gbit/s.  L'avantage est qu'ils ne répondent à aucun besoin particulier. Dale Murray met en effet en garde contre une technologie qui arriverait trop tôt et dont la plupart des utilisateurs ne verraient pas l'utilité. L'industrie attendrait alors longtemps avant de  voir le 400 G enfin décoller.

 

 

 

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