L'hébergeur allemand Strato parie sur la « deutsche qualität »

le 23/01/2014, par Jean Pierre Soulès, Stockage, 583 mots

Le marché français de l'hébergement est très compétitif avec notamment OVH, Amen, Gandi, 1+1, One-Com. Pour se distinguer, il faut mettre en avant des prix agressifs, mais pas uniquement.

L'hébergeur allemand Strato parie sur la « deutsche qualität »

Strato débarque en France. Hébergeur, filiale à 100 % de l'opérateur allemand Deutsche Telekom, il offre toute une panoplie de services, dont la fourniture de noms de domaines, du webmail, du stockage, des sites de e-commerce, de la location de serveurs....  Sa cible : les PME, les TPE et même les particuliers. Une gamme de prestations qui n'a en soi rien d'original et se calque presque sur celle de ses concurrents directs français, qui sont d'ailleurs dans son collimateur. Pour faire la différence, Strato ne mise pas sur l'innovation, mais presque uniquement sur un rapport qualité-prix imbattable.

Autre argument, plus détourné, cette société est allemande et qui dit allemand dit qualité, la fameuse « deutsche qualität » censée impressionner les clients français (*). D'ailleurs, les deux Data Centers de Strato sont installés en Allemagne (Berlin et Francfort) et même les équipes couvrant la France se trouvent au siège, à Berlin.  De quoi rassurer des clients toujours inquiets de la localisation de leurs données, face à la curiosité intruisive de certains pays.

Partout en Europe, le même fiasco

En fait, il ne s'agit pas d'une naissance, mais d'une renaissance, car Strato était implanté en France depuis 2006 et n'y a pas rencontré grand succès (**). Partout ailleurs en Europe, le même fiasco. L'hébergeur nomme en 2012 un nouveau PDG, le Dr Christian Böing, chargé de donner un autre élan. Partout, il dresse le même constat et applique la même stratégie.  «J'ai trouvé des équipes  techniquement très professionnelles,  mais peu familiarisées avec le marketing et démotivées, auxquelles il fallait redonner confiance en elles-mêmes»,  explique Christian Böing. Il commence par l'Allemagne, puis poursuit son effort en  Espagne, suivie des Pays-Bas et enfin de la France. 

Une sorte de galop d'essai pour s'attaquer, l'année prochaine, au Royaume-Uni, où  «le marché est le plus concurrentiel d'Europe» juge Christian Böing. Pour sortir de cet anonymat qui plane sur Strato depuis des années, le nouveau PDG mise sur des campagnes de communication agressives sur le thème : nous sommes les meilleurs et les moins chers. Mais il va falloir que Strato se fasse vite une place au soleil, car « le marché connaît et connaîtra encore un fort mouvement de consolidation et seuls les mieux armés survivront,  estime Christian Böing. À côté, sans doute, restera-t-il quelques prestataires très spécialisés. »`

4 offres d'hébergement

Quant à sa gamme de produits, elle comprend la location de noms de domaines en .fr pour 6,96 € TTC (***) avec 15 adresses e-mail, un webmail avec 3 Go de stockage, 150 Go d'espace de stockage et un trafic illimité. Côté hébergement,  4 offres vont de 150 à 600 Go, incluant un nom de domaine, ainsi que des accès FTP et Web-FTP, dans une fourchette de prix de 1,80 à 9,90 €. Quatre offres également dans le e-commerce comportant jusqu'à 3000 pages de produits pour un prix maximum de 47,90 €. Le stockage en ligne va jusqu'à 5.000 Go avec un système de sauvegarde Strato BackupControl pour 149,90 €. Enfin la partie serveur propose des serveurs virtuels ou dédiés sur Linux, ainsi que sur Windows, les prix allant  de 39,90 à 409 90 €.

(*) Strato devient en 2004 le premier hébergeur web à obtenir la norme BS 7799 (British Standard 7799), aujourd'hui DIN ISO 27001, garantie de sécurité et de disponibilité des données informatiques. Cette même année, Strato est certifié par l'organisme indépendant allemand de contrôle qualité TÜV

(**) Strato a été créée en 1997, elle lance son CMS en 2001, s'internationalise (sans succès) en 2006 et rejoint Deutsche Telekom en 2010 tout en lançant sa 1ère offre de cloud, HiDrive.

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