La CNIL n'est pas concernée par la censure frappant l'ARCEP

le 05/07/2013, par Bertrand LEMAIRE, Régulation télécoms, 327 mots

Le Conseil Constitutionnel a privé l'ARCEP de ses pouvoirs de sanction. Mais le Conseil d'Etat avait confirmé que la CNIL n'était pas concernée par le problème juridique soulevé.

La CNIL n'est pas concernée par la censure frappant l'ARCEP

La non-séparation des pouvoirs d'instruction et de sanction vient d'entraîner la censure des textes régissant les pouvoirs de sanction de l'ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) par le Conseil Constitutionnel qui a publié sa décision le 5 juillet 2013. Il en résulte un arrêt de toutes les procédures en cours. Une autre autorité administrative indépendante dotée de pouvoirs de sanctions aurait pu être dans le viseur du Conseil Constitutionnel : la CNIL (Commission Nationale Informatique et Liberté). Selon son secrétaire général, il n'en n'est rien.

« Les textes régissant chaque autorité administrative indépendante sont différents les uns des autres » constate ainsi Edouard Geffray, devenu Secrétaire Général le 3 septembre 2012 après avoir été directeur des affaires juridiques de la CNIL. Le Conseil d'Etat a été amené à se prononcer sur la validité des procédures appliquées par la CNIL suite à un recours similaire à celui qui a frappé l'ARCEP. Et la chambre haute du droit administratif a confirmé le 26 mars 2012 que la CNIL respectait bien, aujourd'hui, la séparation des pouvoirs d'instruction et de jugement.

Les procédures de la CNIL ont été refondues plusieurs fois depuis la fondation de l'autorité administrative indépendante en 1978. Actuellement, la procédure d'instruction d'une éventuelle infraction, jusqu'à la mise en demeure de se mettre en conformité à la Loi, est réalisée sous l'autorité de la présidente.

Mais, si la mise en demeure est sans effet, la présidente saisit alors la « formation restreinte » à laquelle elle n'appartient pas. Cette « formation restreinte » comprend six commissaires de la CNIL et est souveraine pour appliquer les sanctions administratives prévues par la Loi (avertissements, amendes...).

Ces sanctions ne sont susceptibles de recours que devant le Conseil d'Etat. En aucun cas le collège complet de la CNIL (avec la présidente) n'est donc susceptible d'intervenir dans la procédure de jugement aboutissant à infliger une sanction.

La résilience des réseaux FFTH inquiète les entreprises

Une étude réalisée par InfraNum, en partenariat avec la Banque des Territoires, s'est penchée sur la résilience des infrastructures numériques FttH (Fiber to the Home) sur le territoire français. Celle-ci met...

le 25/07/2023, par Aurélie Chandèze, 696 mots

Le projet de financement du déploiement de la 5G par les grandes...

Plusieurs pays européens n'adhèrent pas à l'idée de faire financer l'expansion de la 5G et du haut débit en Europe par les grandes entreprises technologiques à l'origine d'un trafic Internet important. Les...

le 06/06/2023, par Charlotte Trueman, IDG NS (adaptation Jean Elyan), 441 mots

La régulation d'Internet redevient une priorité gouvernementale

Afin de « progresser dans une société numériquement plus sûre », Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications présente aujourd'hui en Conseil des ministres un...

le 10/05/2023, par Célia Séramour, 1174 mots

Dernier dossier

Les white-box sont-elles l'avenir de la commutation réseau ?

Et si vous pouviez gérer vos commutateurs de centres de données et vos routeurs de la même façon que vos serveurs et ainsi réduire les coûts des dépenses en capital ? C'est la promesse des white-box qui amènent des systèmes d'exploitation réseau open source fonctionnant sur du matériel courant.Pour en avoir le coeur net, nous avons testé Cumulus...

Dernier entretien

Céline Polo

DRH du groupe iliad

"Nous recrutons dans des métiers en tension, en particulier sur l'infrastructure réseau, pour lesquels il y a...