Le nouveau défi de Aastra en Europe après son rachat des PABX de Ericsson

le 18/02/2008, par Jean Pierre Blettner avec IDG News Service, IPBX, 687 mots

Ericsson cède sa division PABX à Aastra Technologies. Le prix de vente est de 650 millions de couronnes suédoises(69,9 millions d'euros).

Ericsson cède son activité de PABX à Aastra Technologies. Cette activité demeurait relativement modeste au sein du géant suédois qui emploie plus de soixante dix mille personnes dans le monde puisqu'elle ne représente que 630 personnes, dont 360 sont basées en Suède. Ces salariés seront transférés à la société Aastra. La transaction devrait être bouclée en avril prochain. Ericsson se focalise désormais sur les opérateurs et les prestataires de services en ce qui concerne la fourniture de son porte feuille d'applications pour les entreprises. "Nous continuerons de vendre des solutions aux entreprises mais en passant par les opérateurs, affirme Urban Gillström, responsable de l'activité entreprise de Ericsson. De même, il entend rassurer les clients en ce qui concerne les anciens MD110 ou les nouveaux IP PBX MX-One : "La feuille de route pour les entreprises qui veulent migrer vers IP à leur propre rythme reste inchangée, assure-t-il. Lui et son équipe travailleront de concert avec les équipes de Aastra jusqu'à la finalisation de l'accord en avril. La gamme de PABX de Ericsson comprend des solutions pour les entreprises de toutes tailles, des PABX IP, des systèmes convergents, des solutions de mobilité, des terminaux et des solutions pour les agences. Selon nos informations, les produits transférés à Aastra comprennent : MX-One, MD Evolution, EMS (Enterprise Multimedia Server), Mobility Gateway ainsi que les terminaux et les téléphones. Ericsson devrait conserver une solution telle que Netwise qui permet de réaliser des réunions multimedia (voix, images, vidéo, texte, gestion de la présence) sur internet. Les ventes en 2007 ont représenté 3 milliards de couronnes suédoises (320 millions d'euros). Le prix de vente de la division PABX est de 650 millions de couronnes (69,9 millions d'euros). Second fournisseur de PABX en France Aastra technologies est un groupe canadien. Il s'est fait une spécialité du rachat des activités de téléphonie d'entreprise de grands groupes. Pour mémoire, il a racheté en 2003 l'activité PABX de Ascom. En 2005, Aastra a acquis l'activité téléphonie d'entreprise de EADS (gamme NeXspan) ainsi que celle de l'allemand DeTeWe. En France, la société est connue sous la marque Aastra Matra. Selon le cabinet Gartner, en 2006, Aastra Matra était le second fournisseur de PABX du marché français derrière Alcaltel-Lucent. Une position qu'il devrait renforcer avec le rachat de l'activité correspondante de Ericsson. Au niveau européen, toujours sur la base des chiffres de 2006 du Gartner, Aastra associé à Ericsson dépassent légèrement Alcatel-Lucent et Siemens, en parts de marché. Un mouvement qui se poursuit sur 2007 selon Shomik Banerjee, consultant chez Frost and Sullivan : "En 2007, Aastra associé à Ericsson sont en tête du marché Européen. ils sont suivis par Alcatel-Lucent et Siemens". Une concurrence mondiale émiettée Quant au niveau mondial, les chiffres les plus récents de Gartner montrent que le rachat de l'activité PABX de Ericsson par Aastra, hisse le canadien à 6,1% de parts de marché sur les neuf premiers mois de 2007. Alcatel-Lucent atteint les 7,2% et Nec, numéro un des PABX, atteint 11,5%. Le marché des PABX demeure émietté puisque un tiers est détenu par de petits acteurs, aux parts de marché inférieures à 2%, et que dix équipementiers (Nec, Avaya, Alcatel-Lucent, Siemens, Nortel Networks, Cisco, Panasonic, Ericsson, Samsung et Aastra) se partagent les deux tiers restant. Que va faire Aastra ? Que va faire Aastra de cette acquisition et les clients de Ericsson sont-ils en de bonnes mains ? "Le problème est le modèle économique de Aastra, qui fonctionne plus en maison mère de plus petites activités de PABX, , déclare Steve Blood, analyste au Gartner, la société n'acquiert pas de start up aux technologies innovantes qui sont si nécessaires pour devenir un leader dans ce domaine". Selon l'analyste, Aastra doit se réorganiser et se focaliser sur l'entreprise. Le rachat de Ericsson lui donne ainsi la capacité à être autre chose qu'un challenger en Europe. "Mais si la firme continue d'agir en holding, ce n'est pas une bonne nouvelle pour les clients de Ericsson", poursuit-il, et de conclure : "Les clients de Ericsson doivent regarder comment Aastra va proposer une solution de communications unifiées, à l'heure où la compétition est si en avance comparé à leur propre offre".

BroadCloud Calling se greffe à Webex Teams

Annoncée lors de l'événement Cisco BroadSoft Connections organisé à Miami du 12 au 15 novembre, l'intégration de BroadCloud Calling à Webex Teams permet à Cisco de proposer un système téléphonique PBX dans le...

le 15/11/2018, par Matthew Finnegan, IDG NS (adaptation Jean Elyan), 634 mots

Atos rachète Unify (ex Siemens EC) et renforce ses liens avec Siemens

Atos renforce son alliance avec le groupe Siemens, qui se restructure violemment depuis plusieurs années. Après avoir obtenu l'externalisation des services informatiques du groupe industriel, la SSII française...

le 04/11/2015, par Didier Barathon, 404 mots

SIP Trunking : le marché des SBC atteint 271 millions de dollars en...

Selon la dernière étude annuelle du cabinet Infonetics, Audiocodes est de loin le n°1 du marché des SBC. Porté non seulement par la diffusion de l'IP mais aussi par de nouvelles technologies comme le WebRTC....

le 01/04/2015, par Didier Barathon, 336 mots

Dernier dossier

Les white-box sont-elles l'avenir de la commutation réseau ?

Et si vous pouviez gérer vos commutateurs de centres de données et vos routeurs de la même façon que vos serveurs et ainsi réduire les coûts des dépenses en capital ? C'est la promesse des white-box qui amènent des systèmes d'exploitation réseau open source fonctionnant sur du matériel courant.Pour en avoir le coeur net, nous avons testé Cumulus...

Dernier entretien

Céline Polo

DRH du groupe iliad

"Nous recrutons dans des métiers en tension, en particulier sur l'infrastructure réseau, pour lesquels il y a...