Les bonnes intentions du dossier patient unique de l'AP-HP : un projet de 5 ans à 95 millions d'euros

le 01/10/2008, par Bertrand LEMAIRE, Infrastructure, 602 mots

Après l'échec du projet mené par Thalès, les hôpitaux parisiens relancent leur projet de dossier patient unique, mené par Agfa Healthcare dont le déploiement durera jusqu'en 2013. Rien ne prouve que ce projet arrivera à bon port tant la tâche est gigantesque.

Les bonnes intentions du dossier patient unique de l'AP-HP : un projet de 5 ans à 95 millions d'euros

Après l'échec, consommé au printemps dernier, du consortium mené par Thales ayant abouti à la rupture du contrat avec l'AP-HP(Assistance Publique - Hôpitaux de Paris), le marché de dossier hospitalier patient (DHP) a été remis sur les rails. Cette fois-ci, il a été remporté par Agfa Healthcare qui place ainsi une excellente référence pour sa famille de logiciels Orbis. L'éditeur assurera le service associé au contrat en s'appuyant sur Capgemini en sous-traitant. Le projet a été présenté lors d'une conférence de presse le 30 septembre 2008 organisée par l'AP-HP. Dans ce projet de dossier hospitalier patient, dossier unique qui remplacera les multiples systèmes existants, de l'AP-HP, les chiffres donnent le vertige : - 72 000 utilisateurs, dont 20 000 médecins, - 43 sites (dont 37 hôpitaux et l'hospitalisation à domicile) - 5 millions de consultations - 1 million d'hospitalisations par an - un budget de 94,5 millions d'euros sur cinq ans (2008-2013), en plus de l'usage des ressources humaines internes de l'AP-HP. Le Dossier Hospitalier Patient (DHP)est la pierre angulaire du futur Système d'Information Patient (SIP). Il correspond à une attente forte de la communauté hospitalière et, au delà, de l'ensemble des soignants, y compris de la médecine « de ville ». L'enjeu n'est rien moins que de centrer l'activité sur les patients comme d'autres centrent leur activité sur leurs clients. Photo : Eric Lepage, directeur du projet DHP (Dossier Hospitalier Patient) à la DSI de l'AP-HP, professeur de biostatistique et d'informatique médicale. En effet, le DHP va remplacer l'ensemble des applications existantes en matière de gestion des soins, à l'exception des modules médico-techniques qui viendront se connecter à lui (comme la gestion des blocs opératoires), alors que chaque établissement disposait jusqu'à présent de son propre système d'information patient. La première phase, qui a déjà débuté depuis un an, consiste à créer plusieurs référentiels partagés sur l'AP-HP : - un annuaire d'identité des patients (qui comprendra à terme l'identifiant national unique), - une nomenclature médicale unique, etc. Dans le cadre du travail préparatoire, l'AP-HP revendique une diminution du taux de doublons d'identités de patients dans les différents systèmes informatiques de 1% à 0,36% (passant de 52.266 doublons pour 4 873 945 identités à 19.218 doublons pour 5 372 235 identités) entre janvier 2007 et août 2008. Le calendrier prévu est une course de fond : - Jusque début 2010, un prototype du DHP va être mis en place. Le DHP reposera sur le dossier médical commun minimum déjà mis en place et comprendra à terme l'accès à l'imagerie médicale, au dossier biologique, à la gestion des rendez-vous pour les examens. - au deuxième trimestre 2010, l'outil achevé sera validé dans un premier hôpital. - au troisième trimestre 2010, deux hôpitaux supplémentaires seront déployés pour mettre au point le processus industriel de déploiement - une phase ultime de généralisation aura lieu par vagues successives du quatrième trimestre 2010 au quatrième trimestre 2013. La montée en charge progressive des équipes internes de l'AP-HP se fera au fil du déploiement et la généralisation devrait être entre leurs seules mains, les phases préliminaires étant plutôt confiées à Agfa Healthcare et ses sous-traitants dont Capgemini. « Tout l'existant couvrant les mêmes fonctions que le DHP unique sera abandonné et nous ne récupérerons de façon structurée que ce qui relève du Dossier Médical Commun Minimum, indique Eric Lepage, directeur du projet à la DSI de l'AP-HP, professeur de biostatistique et d'informatique médicale. Il admet : « les données complémentaires seront récupérées au mieux en mode non-structuré (fichiers PDF...) pour des raisons de coût, ce qui nous permettra d'industrialiser le processus ».

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