Les FAI italiens ne trouvent pas de terrain d'entente sur la fibre optique

le 29/06/2010, par EuroTMT, Fibre optique, 649 mots

En Italie, le dossier de l'Etat et de l'autorité de régulation pour la redistribution des fréquences télévisées aux opérateurs mobiles peine à avancer. Telecom Italia refuse tout accord avec la concurrence et se montre ambigüe quant à son intention de développer son réseau de fibre optique.

Les FAI italiens ne trouvent pas de terrain d'entente sur la fibre optique

(Source EuroTMT) Grandes manoeuvres de l'autre côté des Alpes. Jeudi dernier, le sous-secrétaire d'Etat aux Communications Paolo Romani, a donné le coup d'envoi à une série de réunions sur les réseaux de nouvelle génération. Au menu : le très haut débit et l'évolution des services en ligne.

Paolo Romani a également été sollicité par l'Agcom (l'Autorité pour la Garantie de la Communication), l'autorité de régulation italienne, et par Bruxelles, afin de traiter le plan de distribution des fréquences libérées par les télévisions et destinées aux opérateurs de la téléphonie mobile pour le large bande.

Le fait est que le gouvernement italien, qui aurait dû effectuer cette opération en décembre dernier, vient de se faire tirer l'oreille par l'Union européenne qui agite un petit carton jaune. On murmure d'ailleurs en coulisses que Paolo Romani aurait déjà demandé à ses collaborateurs de peaufiner une mise aux enchères de ces fréquences qui pourrait rapporter gros à l'Etat italien.

Pour en revenir au très haut débit, au terme de cette première discussion à laquelle ont participé Telecom Italia et ses concurrents, à savoir le consortium formé par Wind, Fastweb, Vodafone et Tiscali, plusieurs décisions ont été adoptées. A commencer par la mise en place d'un groupe de travail composé de techniciens et de conseillers juridiques.

L'objectif de cette équipe est « d'étudier les aspects techniques, technologiques, économiques et financiers pour rationaliser les ressources destinées à la mise en oeuvre des réseau de communications électroniques et de garantir les règles de la concurrence ». Un rendez-vous a déjà été fixé pour la mi-juillet pour faire un premier point et évaluer l'étude préliminaire que devra présenter le groupe technique.

Mais la situation est compliquée, car Telecom Italia refuse toujours de conclure un accord avec ses concurrents. Sur le plan technique, ...

Illustration (D.R.)



(Source EuroTMT) ...le projet présenté par le consortium réunissant les concurrents de l'opérateur historique italien, prévoit que chaque participant devra acheter son propre matériel et s'occuper de la pose. D'où, selon le sous-secrétaire d'Etat, des retards et une augmentation des coûts.

Sans parler de la position ambiguë de Telecom Italia. En public, l'opérateur jure que le groupe veut se lancer dans la fibre optique. En coulisses, le discours est bien plus flou en raison des réticences d'une partie des actionnaires du consortium Telco qui traînent les pieds sur le plan financier.

A commencer par Telefonica qui resserre les cordons de la bourse, les Espagnols devant auparavant résoudre leur problème du moment, à savoir le dossier brésilien Vivo qui pourrait les obliger à tirer leur révérence à Telco. Cette marche en crabe des Espagnols freine les ambitions de Telecom Italia et, en rebond, du ministère des Communications sur la question de la fibre optique.

La situation a amené Telecom Italia à changer plusieurs fois de discours. L'opérateur avait ainsi annoncé en mars 2010, que l'introduction de la fibre optique constituait un apport indispensable, mais un mois plus tard, le groupe annonçait qu'il voulait améliorer son réseau filaire classique.

Il y a quinze jours enfin, Franco Bernabè, le grand patron de Telecom Italia déclarait que 10 millions d'Italiens seraient reliés à la fibre optique d'ici 2018. Face à ces multiples déclarations contradictoires, les opérateurs de secteur et le ministère perdent leur latin !

En attendant la première réunion du groupe technique, Paolo Romani multiplie les pressions sur Telecom Italia et ses concurrents pour les pousser à trouver un terrain d'entente. Tout en sachant que c'est peine perdue. La solution la plus envisageable en effet reste celle de plusieurs sociétés chargées de la réalisation des réseaux et de la gestion des structures. Pour le coup, les Italiens risquent de rester en rade de fibre optique.

Orange peine à définitivement enterrer son réseau cuivre

Interrogés lors d'une consultation publique par l'Arcep sur le plan d'abandon du réseau cuivre par Orange, les concurrents dénoncent le manque d'ambition et la non-transparence du projet de l'opérateur. Ce...

le 01/08/2022, par Jacques Cheminat, 636 mots

Le déploiement de la fibre connait toujours des ratés

Le secteur des télécoms est en proie à plusieurs contestations, du côté du régulateur comme des collectivités. Le déploiement de la fibre se poursuit malgré les ratés qui s'accumulent. Avicca a donc invité...

le 03/06/2022, par Célia Séramour, 689 mots

La fibre Internet passe le cap des 319 Tb/s

Des ingénieurs japonais du National Institute of Information and Communications Technology ont pulvérisé le précédent record du monde de la vitesse Internet, doublant le record établi il y a un an. L'Internet...

le 04/10/2021, par Chris Nermey, IDG NS (adapté par Jean Elyan), 666 mots

Dernier dossier

Les white-box sont-elles l'avenir de la commutation réseau ?

Et si vous pouviez gérer vos commutateurs de centres de données et vos routeurs de la même façon que vos serveurs et ainsi réduire les coûts des dépenses en capital ? C'est la promesse des white-box qui amènent des systèmes d'exploitation réseau open source fonctionnant sur du matériel courant.Pour en avoir le coeur net, nous avons testé Cumulus...

Dernier entretien

Céline Polo

DRH du groupe iliad

"Nous recrutons dans des métiers en tension, en particulier sur l'infrastructure réseau, pour lesquels il y a...