Les promesses faites à François Hollande par les dirigeants de Nokia et d'Alcatel-Lucent

le 15/04/2015, par Didier Barathon, Entreprises, 524 mots

Agenda chargé pour François Hollande mardi après-midi, il a reçu le patron de SAP, celui de Siemens, et, entre les deux, a glissé le duo des dirigeants de Nokia et d'Alcatel-Lucent. Pour leur accorder un feu vert préparé de longue date, mais qui a pu surprendre dans un pays partagé entre le souverainisme numérique et l'ouverture libérale.

Les promesses faites à François Hollande par les dirigeants de Nokia et d'Alcatel-Lucent

Arnaud Montebourg, ministre jusqu'à la fin du mois d'août dernier, avait placé les télécoms dans un bloc de secteurs à surveiller, aucune vente d'acteur français ne pouvant se faire sans le feu vert des pouvoirs publics. Hier, le président de la République en personne a reçu les deux dirigeants de Nokia et d'Alcatel-Lucent, Rajeev Suri et Michel Combes (en photo sur le perron de l'Elysée).

Emmanuel Macron, ministre de l'économie, livrant quelques précisions publiques. En clair, le gouvernement français ne s'oppose pas au projet. Il avalise le plan présenté par Michel Combes : Alcatel-Lucent survivra mais dans le groupe Nokia. Pour en arriver là, les deux dirigeants ont fait quelques promesses à François Hollande.

Sur le même sujetEn rachetant Alcatel-Lucent, Nokia va former un groupe de 26 ME de CAC'est Michel Combes qui a publiquement souligné ces engagements :

. Passer de 2 000 à 2 500 chercheurs en France dans le nouveau groupe, en engageant 500 nouveaux jeunes chercheurs. Le rachat se fait donc en valorisant les compétences de la France, ses centres de recherches et ses universités, c'est ce qu'ont expliqué les deux CEO au président de la République.

. Exercer le pilotage mondial de la R&D du nouveau groupe depuis la France. Une compensation au fait que le siège de Nokia Corporation sera en Finlande. Les deux centres de R&D existants, sous Alcatel-Lucent, ceux de Villarceaux (région parisienne) et de Lannion (en Bretagne) sont maintenus. Autre engagement, un centre mondial de R&D en cyber-sécurité sera installé en France, Nokia en a déjà implanté un à Munich.

. Le nouveau groupe va financer l'éco-système français, en particulier par la création d'un fonds d'investissement de 100 millions d'euros, destiné à des start-ups.

. Nokia va prendre le relai d'Alcatel-Lucent dans l'un des groupes de travail du gouvernement français, celui qui amène à réfléchir au souverainisme numérique de la France. C'est Jean Raby, le directeur financier et juridique qui continuera de suivre le dossier. « Toutes les régions du monde parlent de souverainisme économique, note Michel Combes, il ne suffit pas d'en parler, encore faut-il le réaliser ».

On se souvient que le patron mondial de Huawei, Ren Zhengfei, a rencontré Manuel Valls le 29 septembre dernier et lui a promis d'investir 1,5 milliard d'euros en trois ans, de créer 2 000 emplois indirects (et 650 directs), d'installer des centres de R&D, pour le design de ses terminaux mobiles ou les mathématiques. La compétition, qui ne fait que s'aviver entre Nokia et Huawei, passe aussi par les pouvoirs publics.

Elle passe surtout par l'Europe, c'est le grand message glissé par Michel Combes et Philippe Camus qui ont réussi à « vendre » à François Hollande, un souverainisme à l'échelle européenne. « Tous les champions européens ne peuvent pas être français » note Philippe Camus, ancien bras droit de Jean-Luc  Lagardère. A ce titre, il avait largement participé au projet Airbus, pour lui, le rapprochement entre les deux équipementiers permet de créer un Airbus des télécoms en Europe.

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