NextiraOne : «être racheté par le n°1 mondial n'est pas donné à tout le monde »

le 18/02/2014, par Didier Barathon, Fournisseurs, 550 mots

Issu d'Alcatel, très présent auprès de Cisco et de Microsoft en termes d'offres, NextiraOne et ses 15 filiales passent entre les mains de DimensionData. Sauf que la vente des filiales française et italienne est soumise à des conditions suspensives.

NextiraOne : «être racheté par le n°1 mondial n'est pas donné à tout le monde »

NextiraOne (faut-il le rappeler ?) est issue de la cession par Alcatel, en 2002, de son activité distribution et intégration. Treize de ses  filiales (*), soit 60% du chiffre d'affaires et 600 millions de dollars, sont reprises par Dimension Data. Une société qui représente jusqu'alors  1,3 milliard de dollars en Europe. Forte de 2 100 salariés sur le vieux continent, elle en intègre 1 800 de plus. Relativement faible en Europe, Dimension data se renforce notablement.

La complémentarité semble évidente. NextiraOne est limitée à l'Europe, Dimension Data est très internationale. La vente de l'une, en difficultés financières, fait l'objet de rumeurs depuis des années, alors que DimensionData s'est vendue au géant  NTT pour accélérer encore sa formidable croissance.

Sur le même sujetDimension Data veut doubler de taille en 5 ans, surtout en EuropeUne phrase curieuse qui ne laisse pas d'intriguer

Un mystère demeure, ou plutôt une phrase issue du communiqué initial de rachat. En effet,  deux filiales de NextiraOne en France et en Italie ne peuvent encore rejoindre Dimension Data, ce sera le cas d'ici 18 mois. Toutefois, cette deuxième étape du rachat reste soumise à des conditions particulières : « la réalisation de certains objectifs de rendement à court terme ». Une phrase curieuse qui ne laisse pas d'intriguer, la deuxième étape, celle du rachat des deux filiales sera-t-elle effectivement réalisée mi 2015 ? Les conditions suspensives sont-elles liées à une mauvaise santé financière de ces deux filiales que leurs directions seraient chargées de redresser en attendant leur rachat effectif par Dimension Data ? A défaut que se passera-t-il ?

Comme nous le révélions au mois de septembre dernier, l'entreprise en France a opté pour du chômage technique, pour traverser ce qui semble être une mauvaise passe financière. Quand on regarde les chiffres sur  société.com on trouve une baisse continue du chiffre d'affaires ces cinq dernières années : 316 millions d'euros en 2008, 299 en 2009, 297 en 2010, 288 en 2011, 274 en 2012.

Philippe Hedde, directeur général France répond aux questions posées par cette baisse et par la vente suspensive. D'abord en remettant la cession de NextiraOne en perspective.  « Ce n'est pas une surprise, ce rachat s'inscrit dans la continuité, car NextiraOne se transforme. Notre objectif est toujours de continuer à se développer pour être le leader du marché dans un groupe mondial.  Un nouveau groupe se constitue, c'est une très grosse opération ».

Le contraire d'une annonce spectaculaire

Reste la question de fond, pourquoi 13 filiales dans un 1er temps et deux autres dans une seconde étape ? « Il a toujours été question de procéder étape par étape, de manière successfull, c'est le contraire d'une annonce spectaculaire, où l'on cherche ensuite la valeur réellement créée ». Pour lui « c'est une offre ferme et globale, ça se fera, au prix convenu, c'est dans l'intention des deux parties de réaliser cette opération ».

Il ne s'agit plus pour l'intégrateur de construire un changement national ou cntinental, mais mondial, il s'inscrit donc dans un projet de transformation de grande ampleur pour rejoindre Dimension Data. L'opération passe par une réduction des coûts. « On y travaille tous les jours, l'esprit des collaborateurs est très positif, être racheté par le n°1 mondial n'est pas donné à tout le monde ». Le marché au plan mondial est dominé par les filiales services de grands acteurs, il demande d'être multi-plateformes, c'est le cas de Dimension Data.

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