Nominations imminentes à la tête d'Alcatel-Lucent
Les successeurs de Patricia Russo et Serge Tchuruk devraient être connus cette semaine. Mais pour les heureux élus, la tâche s'annonce particulièrement difficile
Qui pour succéder à Patricia Russo et Serge Tchuruk à la tête d'Alcatel-Lucent ? Depuis quelques jours la rumeur enfle et il est probable que les nominations auront lieu cette semaine. Dimanche 31 août, le Journal du Dimanche, avançait les noms de Philippe Camus comme président non-exécutif et de Mike Quigley -ancien d'Alcatel-Lucent remercié par Serge Tchuruk- comme Directeur général. Un tandem qui a fait réagir très positivement la bourse à Paris (l'action Alcatel-Lucent prenait 2,65% à la mi-journée lundi 1 er septembre). « Ce serait un bon compromis. Avoir un Français comme président non-exécutif ferait passer la pilule d'un non français comme directeur général, explique un analyste. Et si l'arrivée de Philippe Camus, par ailleurs co-gérant du groupe Lagardère n'est pas encore acquise, les spécialistes semblent rassurés que la piste Thierry Breton ait été abandonnée : « Breton a un historique malheureux notamment après son passage calamiteux chez Thomson. Quant à son activité comme PDG de France Télécom, elle a surtout consisté à obtenir une augmentation de capital, juge l'analyste. Il semble aussi que l'Elysée ait eu son mot à dire sur les nominations à la tête de l'équipementier télécoms. En effet, Nicolas Sarkozy avait particulièrement suivi le dossier Alcatel-Lucent lors de l'annonce du dernier plan de suppression d'emplois début 2008 et il avait même fait remarquer aux syndicats qu'il ne comprenait rien à la stratégie du groupe initiée par Serge Tchuruk. Indépendamment des noms des heureux élus, la tâche à venir s'annonce particulièrement difficile. En raison de la conjoncture économique qui pousse les opérateurs à ralentir leurs investissements. Mais aussi parce que le nouveau groupe est loin d'être en ordre de marche : « La collaboration entre les équipes des différents pays n'est pas assez efficace. Il y a toujours beaucoup de querelles de chapelles entre ex-Lucent, ex-Alcatel et ex-Nortel. Si ça ne se passe pas trop mal pour les activités fixes, en revanche, c'est plus dur pour les activités mobiles et de coeur de réseaux, conclut un syndicaliste.