Orange installe à Val-de-Reuil un datacenter de nouvelle génération

le 14/10/2013, par Didier Barathon, Infrastructure, 543 mots

Le datacenter inauguré par Orange en Normandie se démarque par ses dimensions et ses innovations. Derrière, l'opérateur déploie une stratégie de renouvellement de ses datacenters et de « cloudisation » de ses applications internes.

Orange installe à Val-de-Reuil un datacenter de nouvelle génération

Le plan s'appelle Conquêtes 2015, c'est le cadre dans lequel s'engage Orange. Le cloud computing en fait partie, en particulier avec des offres comme Flexible Computing Express pour l'IaaS ou Le Forfait Informatique pour le poste de travail virtualisé. Mais l'opérateur s'engage aussi dans le cloud avec un plan de redéploiement de ses datacenters et sur une refonte de ses applicatifs internes pour les mettre dans le cloud.

Orange compte 50 datacenters dans le monde, dont 16 en France. Celui de Val-de-Reuil est en service depuis le mois de juin dernier et va s'agrandir. Mais l'opérateur remet également aux normes ses datacenters existants en France. A terme, Orange comptera 4 à 5 datacenters (3 en région parisienne, 1 à Lyon et celui de Val-de-Reuil), ils seront de taille suffisante en France pour ses besoins (les offres et les applicatifs internes) et ceux de ses clients.

Val-de-Reuil a coûté 100 ME

Ce nouveau datacenter de Val-de-Reuil en Normandie coûte 100 millions d'euros pour la partie infrastructure.  Le 1erbâtiment comprend 4 salles, deux sont opérationnelles. Elles accueillent les applicatifs internes de l'opérateur, et ceux des premiers clients, l'opérateur cite un anglais Wolseley, la SSII GFIet son partenaire CloudWatt (dont il détient 44 ,4% du capital).

Ce datacenter se veut de nouvelle génération. Plusieurs innovations le prouvent : du freecooling (on récupère l'air extérieur pour refroidir le datacenter),  la biométrie pour la sécurité des salles, le brouillard d'eau pour la protection incendie, la récupération de l'air chaud émanant des serveurs pour chauffer les bâtiments. Ce centre frappe surtout par ses dimensions, Orange dispose de 18 hectares et d'un premier datacenter de 16 000 mètres carrés, dont 5 000 de salles informatiques. Il est en tier 3+ (classement Uptime Institute) classement où le maximum est l'échelon 4, il ne lui manque que la possibilité d'avoir un double fournisseur électrique.

Quatre datacenters sur le site

Le projet total de Val-de-Reuil porte sur 4 datacenters et 20 000 mètres carrés de salles informatiques. Actuellement, deux salles sont en service. Elles comptent 1100 mètres de gainage, plusieurs milliers de kilomètres de câbles et 400 tonnes de cuivre sur le site. Deux  groupes électrogènes fonctionnent par salle, avec deux salles le centre compte actuellement quatre groupes plus un de secours. Dans cinq ans, ils seront douze groupes électrogènes. Le site est raccordé  au réseau fibre optique de l'opérateur.

Chaque salle compte 17 POD (point of delivery) et 8000 serveurs physiques. Sachant qu'un serveur peut lui même faire tourner 20 à 30 serveurs virtualisés. Tous les équipements et toute la sécurité sont redondés. La sécurité porte sur les aspects physiques, le risque incendie, mais aussi les applicatifs avec le « securebydesigne » intégrée dans chaque applicatif hébergé. L'opérateur garantit également à ses clients de retrouver leurs données à échéance du contrat.

La DSI d'Orange s'est doublement impliquée dans ce projet, pour l'aspect bâtiments et salles informatiques mais aussi pour faire héberger ses offres en cloud computing et pour placer une partie de ses grands applicatifs internes. 1500 applicatifs maison sont en cours de réécriture. « On transforme notre patrimoine applicatif », nous explique Laurent Benatar, directeur du système d'information de l'opérateur. Derrière la refonte de ses datacenters et la création de celui de Val-de-Rueil, Orange se livre donc à une profonde transformation interne de son informatique.

Kneron vise l'ermbarqué avec sa puce KL730 taillée pour l'IA

Axée sur l'image, la puce d'intelligence artificielle KL730 de Kneron devrait permettre de nombreuses améliorations dans les domaines de l'edge computing, de la sécurité et de l'automobile. Dénommée KL730,...

le 22/08/2023, par Jon Gold / Network World (adaptation Jean Elyan), 533 mots

Volumez repense le stockage cloud en misant sur la performance...

Fondé par des vétérans dans l'industrie du stockage, Volumez promeut un logiciel d'orchestration du stockage qui exploite des ressources Linux pour exécuter des charges de travail exigeantes en utilisant une...

le 23/06/2023, par Serge LEBLAL, 939 mots

Des serveurs Lenovo edge pour l'IA et le traitement des données

Les serveurs Lenovo ThinkEdge offriront une plus grande capacité de traitement là où les données sont générées et permettront aux entreprises d'effectuer de l'inférence en temps réel à la périphérie. Au cours...

le 20/06/2023, par Andy Patrizio, IDG NS (adapté par Jean Elyan), 565 mots

Dernier dossier

Les white-box sont-elles l'avenir de la commutation réseau ?

Et si vous pouviez gérer vos commutateurs de centres de données et vos routeurs de la même façon que vos serveurs et ainsi réduire les coûts des dépenses en capital ? C'est la promesse des white-box qui amènent des systèmes d'exploitation réseau open source fonctionnant sur du matériel courant.Pour en avoir le coeur net, nous avons testé Cumulus...

Dernier entretien

Céline Polo

DRH du groupe iliad

"Nous recrutons dans des métiers en tension, en particulier sur l'infrastructure réseau, pour lesquels il y a...