Plus qu'un an ou deux avant que «L'informatique en nuage» ne soit prête pour l'entreprise, estime Forrester Research

le 10/03/2008, par Olivier RAFAL, Infrastructure, 743 mots

L'« informatique en nuage » est le nom que le cabinet Forrester Research donne à l'informatique à la demande. Le concept manque encore de références, mais son avènement est proche, selon le cabinet d'analystes, qui recommande de s'y préparer.

On n'en est encore qu'au stade de l'expérimentation, mais l' « informatique en nuage » ou « cloud computing » devrait rapidement devenir une option viable pour les grandes entreprises, juge le cabinet d'analystes Forrester Research, dans un document qui vient de paraître. L' « informatique en nuage » constitue l'évolution ultime des offres d'externalisation. Dans ce cadre, l'hébergeur fournit une plateforme technique capable d'accueillir à peu près tout type d'application. La facturation s'effectue selon la consommation des ressources (en règle générale, temps machine, espace de stockage et quantité de données transférées). Il suffit au client de posséder un identifiant et une carte bancaire pour ensuite bénéficier de puissance informatique comme il le ferait de puissance électrique. Les offreurs de « nuage» bénéficient d'économies d'échelle James Staten, analyste de Forrester Research, note dans son rapport que la dizaine d'offres actuelles possède des atouts non négligeables. Ceux qui offrent le 'cloud computing' ont un poids énorme dans les négociations avec les fabricants de serveurs, et bénéficient donc d'économies d'échelle considérables. En outre, ils ont acquis une compétence certaine dans la gestion des centres de serveurs et dans la répartition dynamique de la charge de travail. Chez eux, la mise en place est très rapide, et il n'y a aucun engagement sur la durée. En effet, contrairement aux hébergeurs traditionnels, les fournisseurs de 'cloud computing' ne s'embarrassent pas des pré-requis matériels ou logiciels des clients : ils fournissent une infrastructure transparente pour le client, dans la mesure où tout est géré par des outils de virtualisation et de grid (mise en grille des ressources). L'outil de grid AppLogic de 3Tera serait d'ailleurs plébiscité dans la mesure où il ne demande pas de modification de l'application à mettre en grid. Le «nuage » permet aux métiers de passer outre la DSI Le 'cloud computing' peut ainsi accepter des demandes de puissance informatique pendant très peu de temps, ce qui le rend idéal pour tester un prototype, fournir un service informatique pour une opération commerciale de courte durée, ou faire tourner des applications non critiques. Forrester cite ainsi l'hébergeur XCaliber, dont le service FlexiScale serait utilisé par une banque d'investissement française pour tester des modèles financiers. Recourir au 'cloud computing' est tellement simple, note Forrester, que cela peut aussi se faire en-dehors de la DSI. Certaines directions métier dans les entreprises seraient tentées d'y recourir pour passer outre les longueurs qu'elles attribuent au service informatique de leur entreprise. Toutefois, reconnaît le cabinet, la majorité des utilisateurs aujourd'hui sont de petites structures qui n'ont pas d'existant. Le manque de références est d'ailleurs pour Forrester le problème numéro un des fournisseurs de 'cloud computing'. Parmi les éléments négatifs, Forrester note encore le faible nombre de grands de l'informatique parmi les fournisseurs. Des grands noms de l'Internet comme Amazon, Salesforce et Akamai côtoient sur ce marché des hébergeurs plus classiques ainsi que des start-up, en attendant, écrit l'analyste, que les Microsoft ou Google ouvrent leur propre service. Forrester déplore aussi le manque de considération pour les préoccupations des grandes entreprises. Ainsi, il est la plupart du temps impossible de souscrire un contrat sur le niveau de service, d'utiliser ses propres outils pour la sécurité ou la supervision, ou de faire héberger une application de prise de commande par carte bancaire. Serez-vous un fournisseur ou bien un utilisateur de 'cloud' ? Quoiqu'il en soit, James Staten prévoit que d'ici un an ou deux, le 'cloud computing' deviendra une option incontournable pour l'informatique d'entreprise. Non seulement pour des start-up (« avec le cloud computing, deux gars dans un garage pourraient créer un service et l'amener à un chiffre d'affaires de 100 millions de dollars sans jamais acheter un seul serveur », écrit-il) mais aussi pour des grandes entreprises qui disposeraient ainsi de cette fameuse flexibilité qu'elles demandent à leurs équipes informatiques. Ou qui pourraient profiter de leur savoir-faire pour devenir elles-mêmes des fournisseurs de service informatique à la demande. Pour Forrester, il faut donc absolument expérimenter cette forme de service dès maintenant, ou au moins identifier des applications qui pourraient s'y prêter, pour ne pas manquer le grand tournant à venir. L'analyste pose en effet la question : « au moment où, pour beaucoup d'entreprises, il n'y aura plus de justification financière à posséder ses propres serveurs, serez-vous un fournisseur de 'cloud' ou bien un utilisateur de 'cloud' ? »

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