Kim Dotcom envisage de faire entrer son service Mega en bourse

le 21/01/2013, par Jean Pierre Blettner avec IDG News Services, Cloud / Virtualisation, 716 mots

Samedi, Kim Dotcom a lancé son service Mega. L'évènement a eu lieu 12 mois après le raid de la police sur son domicile, raid qu'il a reconstitué pour l'occasion. Il estime que son nouveau service est inattaquable d'un point de vue juridique car il repose sur le respect de la vie privée qui est un droit de l'homme.

Kim Dotcom envisage de faire entrer son service Mega en bourse

12 mois après que son domicile de Nouvelle Zélande ait fait l'objet d'une descente de police et que son business ait été stoppé par les autorités américaines, Kim Dotcom a lancé son nouveau service, mega.co.nz.  

Le service a été activé samedi en soirée, heure de Paris, qui était l'heure exacte de l'arrivée de la police à son domicile. Il affichait 1 million de visiteurs et 500 000 inscrits. Pour autant le site était saturé, il était impossible d'y transférer des fichiers, et le directeur marketing de Mega, Finn Batato, s'en est excusé.

Le lancement a été réalisé devant 200 personnes au domicile de Kim Dotcom et en rejouant l'intervention des forces de police.  Un hélicoptère siglé «FBI » a simulé une approche au-dessus du manoir de Dotcom alors que des hommes en noir surgissaient de chaque côté de la maison.




Photo: Harley Ogier, PCWorld NZ




Photo: Harley Ogier, PCWorld NZ


Photo: Harley Ogier, PCWorld NZ




Le fondateur aura remercié le système judiciaire de Nouvelle Zélande qui a lui permis de « retrouver sa vie. » La prochaine audition en vue de son extradition est prévue pour le mois d'Août. Kim Dotcom n'a pas l'intention de poursuivre légalement le gouvernement de Nouvelle Zélande et prévoit même d'entrer en bourse localement.

"Je suis convaincu qu'internet est la clé de l'amélioration de l'humanité. Mais Hollywood étrangle sa croissance" a déclaré Kim Dotcom aux médias. 



Kim Dotcom aura particulièrement insisté en ce qui concerne la sécurité de son nouveau service Mega. « Je comprends que certains clients puissent être préoccupés à cause de ce qui s'est passé auparavant. Et certains diront 'attendons un moment, histoire de voir comment cela évolue avant de s'inscrire en tant que client' » a déclaré Kim Dotcom.

Mais le fondateur de Mega compte sur le bouche à oreille des premiers inscrits. Interrogé sur la sécurité, il répond « chaque pixel de ce site web a été vérifié. Nos avocats se sont assurés que nous respectons la loi totalement. »

Kim Dotcom a même souligné que le droit au chiffrement des fichiers - généralisé sur le site Web - permettait d'assurer le droit à la vie privée qui est un droit de l'homme. « Le droit à la vie privée est dans la charte des Nations Unies sur les droits de l'homme. Il sera difficile de rendre le chiffrement illégal » a déclaré Kim Dotcom. Le patron des technologies de Méga, Mathias Ortmann a ajouté que le code de chiffrement était en Open Source, et donc auditable par les professionnels.

« Nous attendons de la communauté de la sécurité qu'elle examine et commente les possibles failles et erreurs d'implémentation » déclare-t-il. « Il sera impossible de trouver la clé en tentant d'essayer toutes celles possibles. »Comment sera-t-il possible d'éviter les abus ? « Nous ne sommes pas responsables des actions de nos utilisateurs » réplique Kim Dotcom.



« On nous blâme pour un phénomène lié à internet. Ce n'était pas un phénomène Megaupload qu'il y ait du piratage sur Megaupload » estime le fondateur de Mega. « Vous pouvez demander à n'importe quel FAI combien de trafic chiffré passe sur son réseau. Celui qui répondra moins de 50% est un menteur » affirme-t-il.

« Pourquoi sont-ils venus me chercher en Nouvelle Zélande pour un problème qui a lieu partout ? On ne peut pas m'en vouloir à cause des actions d'autres parties ? Si quelqu'un dépasse la vitesse autorisée en voiture, est-ce que l'on va chez le constructeur de sa voiture pour arrêter son activité ? »

Kim Dotcom a également évoqué Megabox une offre qui est encore en attente d'être lancée. Il s'agit d'un service destiné à héberger de la musique et qui doit permettre de rémunérer les musiciens quand leur musique est écoutée à partir du site Web. Ce service devrait prendre encore six mois avant d'être lancé.

Pour l'heure, Kim Dotcom va se faire plus discret. « Je commence à fatiguer de me voir aux informations. La prochaine fois que vous me verrez, ce sera lorsque je serai au tribunal, en train de me battre pour ma cause, si cela doit en arriver là. »

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