Le défi des sauvegardes chez OSI Group

le 17/11/2008, par Kareen Frascaria, Stockage, 960 mots

OSI Group est un acteur international de la filière viande. Le DSI de sa filiale allemande explique son choix d'une solution de sauvegarde et de déduplication de données face à une fenêtre de sauvegarde trop longue.

Le défi  des sauvegardes chez OSI Group

L'OSI Group est une entreprise d'alimentation internationale qui emploie 17 000 personnes dans 25 pays. Elle fournit le boeuf et le poulet pour des chaînes comme Mac Donald's ou le Hard Rock Café. Lors de l'événement dédié au stockage organisé par le SNW à Francfort fin octobre, Robert Ondrus, le DSI de la filiale Allemande de la société, a expliqué les différentes phases par lesquelles il a du passer avant de disposer d'une solution de sauvegarde digne de ce nom. Il désirait rénover son infrastructure de sauvegarde à base de bandes magnétiques, en adoptant la sauvegarde sur disques. Il aura mis plus d'un an à atteindre son objectif, avec un projet tâtonnant en deux étapes. La raison : les promesses de la sauvegarde sur disque et de la déduplication n'ont pas suffi en première approche pour résoudre le problème de fenêtre de sauvegarde trop longue. OSI Group se répartit en quatre sites en Allemagne. L'infrastructure télécoms est bâtie autour d'un réseau MPLS à 2 ou 4 Mbit/s. Jusque là, l'infrastructure de sauvegarde consistait en des serveurs dédiés, gérés par le logiciel Backup Exec de Symantec sur un réseau local à 100 Mbit/s. Chaque site disposait de son propre serveur et une réplication de certaines informations des sites distants avait lieu vers le site principal. Les sauvegardes concernent les données ... Photo : Robert Ondrus, DSI de la filiale allemande de OSI Group. ... issues de l'ERP Navision (54 Go de données), des bases de données SQL Server 2005 (52 Go de données) et de la messagerie sous Exchange Server (45 Go de données). "Nous effectuions une sauvegarde journalière, avec une externalisation des bandes. Cela fonctionnait mais la fenêtre de sauvegarde s'étalait de 18h à 8h30 du matin. Or notre temps de production est compris, pour sa part, entre 4h30 et 23H30. Nous avions donc des problèmes de performance pendant les périodes de sauvegarde, d'autant que le volume de données à sauvegarder allait croissant" explique Robert Ondrus. Au printemps 2007, la société décide de modifier son procédé, et veut passer à la sauvegarde sur disque. Avec une appliance « disk-to-tape », elle espère accélérer les sauvegardes, et avec la déduplication proposée dans ce type de produits, réduire le volume nécessaire au stockage. Dans le cahier des charges, la restauration rapide des données et la réplication sur un autre site est un plus. Il aura fallu un an de test et d'optimisation à OSI Group pour parvenir à ses fins. "Pour notre premier essai, notre intégrateur nous a suggéré des appliances Quantum DXi" se rappelle Robert Ondrus. La société mène alors son test sur deux de ses sites allemands. La configuration choisie consiste en deux appliances DXi 3500 de 1,2 To connectées en iSCSI pour chaque site. Le DXI est connu pour sa technologie de déduplication et Quantum assure que son appliance permet d'optimiser fortement le réseau, même lorsqu'il s'agit de sites distants. L'installation du système a été effectuée en Juin 2007. Par appliance, la sauvegarde était effectuée sur 4 VTL, des bibliothèques virtuelles de bandes, définies à l'intérieur de l'appliance. Après six mois, les premiers résultats des tests sont peu concluants. "Nous avons atteint seulement 5 % de performance en plus. En revanche, la déduplication a bien fonctionné, avec environ 90 % de réduction du volume de sauvegarde, et la restauration fonctionnait parfaitement. Mais la fenêtre de sauvegarde était toujours aussi longue. La réplication d'un site à l'autre ne fonctionnait pas de manière optimale. Enfin, les rapports fournis par l'appliance étaient incomplets" détaille Robert Ondrus. La déduplication, qui doit réduire la charge sur le réseau, ne suffit pas. A titre d'exemple, le DSI explique que la réplication des données occupait entre 6 et 12 heures, en consommant près de 10 % de la bande passante. Dès lors, OSI Systems doit de nouveau revoir son projet. Et c'est une rénovation plus profonde de l'architecture qui est engagée. Les serveurs de sauvegarde doivent être remplacés par des serveurs plus puissants (HP G5), et la société doit investir dans deux nouveaux commutateurs pour passer au Gigabit Ethernet sur son réseau local. En parallèle, Quantum doit retravailler sur son firmware pour que l'appliance soit enrichie de rapports plus complets. Six mois plus tard, la solution devient satisfaisante. "La réplication était établie et fonctionne, et la fenêtre des sauvegardes est désormais comprise entre 22h30 et 5h30 du matin. Les volumes totaux sauvegardés représentent 430 Go sur le premier site et 880 Go sur le deuxième site" complète Robert Ondrus. La réplication de 45 Go de données, principalement issue des bases de données SQL est aujourd'hui réalisée en 10 minutes. Un boîtier d'optimisation de la bande passante, un Packetshaper 2500 de Packeteer, a néanmoins dû être installé entre les deux sites. Après ces tests concluants, la société décide de passer en production en avril 2008. "Avant de nous lancer définitivement avec le Quantum DXi, nous avons comparé avec une autre solution de sauvegarde sur disque concurrente. La décision finale a finalement tranché pour une solution DXi 3500 avec 3,2 To de disques (protégés en Raid 5) et un DXi 5500 avec 6,12 To (également protégés en Raid 5) pour le deuxième site. Les deux appliances sont connectée en Fibre Channel sur le serveur de sauvegarde. Au final, le coût global a été beaucoup plus élevé que prévu, mais nous avons néanmoins gagné en flexibilité " conclut le DSI. En parallèle, la société a décidé de renouveler ses librairies de bandes en investissant dans du LTO 4. Et la stratégie de sauvegarde a changé : une sauvegarde journalière (sur disque du lundi au mardi), une sauvegarde sur bande le vendredi, et le dernier jour du mois, et une fois par an. Par sécurité, la société continue d'externaliser les bandes une fois par semaine, et une fois par an pour une sauvegarde complète.

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