Les actionnaires de Telecity préfèrent se vendre à l'américain Equinix plutôt que de racheter Interxion

le 02/06/2015, par Didier Barathon, Infrastructure, 458 mots

Annoncé il y a deux mois en arrière, le rachat du hollandais Interxion par l'anglais Telecity ne se fera pas. Les actionnaires de Telecity préfèrent se vendre à Equinix pour mieux valoriser, et plus rapidement, leurs actions.

Les actionnaires de Telecity préfèrent se vendre à l'américain Equinix plutôt que de racheter Interxion

Il y a plusieurs façons de créer un leader européen : se marier entre acteurs du vieux continent ou se vendre à un acteur extérieur. C'est la dernière option qu'a retenue Telecity en préférant se vendre à l'américain Equinix plutôt que fusionner avec le hollandais Interxion. Les trois acteurs dominent le marché des data centers en Europe. Selon une étude de Synergy Research Group (parue au mois d'octobre 2014), ensemble, les trois entreprises contrôlent près d'un quart du marché sur la région EMEA. Telecity et Equinix ont chacun environ 8%, Interxion est proche, à 7%, sur la même zone géographique. Ils sont suivis par Telehouse et Deutsche Telekom, avec 4% du marché chacun, et Orange à 3%. Interoute, BT et Colt ont chacun 2% du marché, toujours selon Synergy Research.
 
Derrière ces parts de marché, se profilent des évolutions différentes. En Asie-Pacifique, toujours selon Synergy, les leaders du marché se concentrent sur leur marché national. En EMEA, des acteurs pan-européens veulent se développer, pour attirer plus facilement les grands acteurs mondiaux.

Synergy a évalué que le chiffre d'affaires mondial du marché de la colocation a atteint 5,2 milliards de dollars au deuxième trimestre de 2013, en croissance de 9% sur un an. Les analystes ont prédit qu'il passerait à 30 milliards de dollars d'ici 2017.

La vente se fait pour 3,29 milliards d'euros

Les rivaux européens, Telecity et Interxion, juraient pourtant de vouloir s'allier contre les américains. L'anglais voulait racheter le hollandais pour 1,9 milliard d'euros. Mais Telecity de prédateur est devenu proie. La vente se fait pour 3,29 milliards d'euros. Celui qui héberge Spotify et même Facebook, tombe entre les mains de son rival d'outre atlantique Equinix. Les actionnaires de Telecity sont gagnants et c'est ce qui a fait pencher la balance. Interxion va néanmoins percevoir une indemnité de rupture de 15 milliards livres. Autre fait, la démission brutale de Michael Tobin, le dg de Telecity, au mois d'octobre dernier après 10 années à la tête de l'entreprise, l'a laissée dans l'incertitude.

Equinix a voulu prendre le contrôle des centres de données de TelecityGroup dans le centre de Londres et dans les Docklands, ils offrent des liens avec New York en 30 millisecondes. "Nous avons également réalisé l'intérêt de pénétrer des marchés situés à Dublin, Helsinki, Stockholm, Munich et en Europe de l'Est qui nous permettraient d'élargir notre empreinte dans les marchés en croissance", a estimé Eric Schwartz, président d'Equinix EMEA. Equinix, qui a été fondée en 1998, exploite déjà plus de 100 data centers dans 33 marchés et sur cinq continents.

En illustration : Equinix veut capter le marché européen pour accompagner les grands groupes américains en dehors de leurs frontières. 

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