Saas : c'est côté distributeurs que ça coince

le 29/01/2013, par Didier Barathon, Cloud / Virtualisation, 555 mots

Les freins au SaaS demeurent. Malgré le battage médiatique et marketing, malgré la maturité des clients, ce sont les partenaires - revendeurs et intégrateurs - et les fournisseurs qui paraissent encore réservés.

Saas : c'est côté distributeurs que ça coince

Au départ, il y a 4 ou 5 ans, c'était l'unanimité. Le SaaS était l'avenir du monde IT. Sur le terrain les revendeurs et les intégrateurs recevaient la bonne parole.

A cette époque, ces acteurs distinguaient en face d'eux les éditeurs prudents, par exemple Sage, et les éditeurs résolus, comme Cegid. Ce dernier indique désormais dans ses résultats financiers, non seulement la part du SaaS dans son chiffre d'affaires, mais également la part du récurrent, maintenance + SaaS. Et Cegid détaille  les stocks de contrats SaaS, facturables jusqu'en 2018. Chez ce spécialiste de la comptabilité, dirigé par Patrick Bertrand, un ancien directeur financier, le SaaS est devenu un élément stratégique pour faire face à la crise.

Dans les PME, le SaaS se développe incontestablement explique le cabinet Markess dans l'une de ses dernières études.  En 2012, 22% des PME françaises recourent à une forme ou une autre de Cloud, contre 35% pour l'ensemble des entreprises françaises. En 2013, les chiffres seront respectivement de 27% et de 38%, et en 2014 de 32% et de 41%.

Pas encore de modèle de référence

Pourtant, malgré de grands exemples comme Cegid qui entraîne ses partenaires et malgré les chiffres de Markess, les freins au SaaS demeurent. « En fait, il n'existe pas encore de modèle de référence, explique René Causse (Photo), patron du cabinet PAD, très actif sur le sujet. Il l'analyse en quatre points.  

Les relations entre les éditeurs et leurs revendeurs ne sont pas très fluides ...



Les relations entre les éditeurs et leurs revendeurs ne sont pas très fluides

D'abord, avec le SaaS, la distribution informatique change de modèle, une certaine  résistance au changement s'installe. Logique. Ensuite, la maîtrise du SaaS et de ses implications juridiques par les partenaires reste floue. De plus, dans les aspects  techniques, l'intégration par un partenaire de différents services SaaS ne s'avère pas aussi facile qu'on veut bien le dire. Enfin, les relations entre les VARs et leurs  éditeurs ne sont pas non plus très fluides sur le sujet.

Avec le SaaS, le changement est donc profond pour les partenaires, distributeurs, revendeurs et intégrateurs. « Le SaaS induit tout simplement un nouveau déséquilibre dans leurs budgets », note René Causse.  D'autant plus important que leurs structures sont sous capitalisées et que les  rentrées d'argent s'avèrent moins importantes qu'avant.

Plus facile à dire qu'à mettre en place

Les partenaires doivent se tourner vers de nouvelles activités et de nouvelles compétences. « Ils sont attendus sur les aspects consulting, développement, intégration, process ». C'est évidemment plus facile à dire qu'à mettre en place. Les projets sont moins longs, comportent plus ou moins d'intégration, le panier se réduit, les commerciaux sont moins rémunérés. Le type d'approche commerciale à suivre et la rémunération des commerciaux peuvent donc poser problème. La propriété du contrat, la facturation du client, le traitement du risque restent encore dans le flou.

C'est par un basculement, que les partenaires réussiront ou pas leur conversion au SaaS. Aux Etats-Unis, 30% des partenaires ont engagé cette conversion, 30% auront du mal, 40% "resteront sur le carreau". « Mon message c'est celui d'Eurocloud, lance René Causse, dans le SaaS il y a des opportunités, le phénomène est irrémédiable, donc  il faut en être pour développer plus de business mais en révolutionnant son organisation ».

Intel adopte le SDN dans ses fonderies

Afin de bénéficier d'une connectivité machine sans temps d'arrêt, le géant américain de puces a mis en place un réseau défini par logiciel (Software Defined Network, SDN) dans ses usines de fabrication de...

le 04/09/2023, par Paula Rooney, IDG NS (adapté par Jean Elyan), 1361 mots

Rachat de VMware, Broadcom tente de rassurer les clients et les...

Avec ces investissements supplémentaires, Broadcom entend rassurer les clients et les instances de régulation tout en aidant les entreprises à déployer des clouds privés et à développer l'écosystème VMware....

le 09/05/2023, par Michael Cooney, IDG NS (adapté par Jean Elyan), 740 mots

Stax étend ses services cloud à l'international avec AWS

Grâce à un contrat de collaboration avec AWS, l'entreprise australienne, spécialiste du cloud, prévoit de s'étendre en Amérique du Nord, en Asie du Sud-Est et en Europe. L'accord de collaboration pluriannuel,...

le 05/04/2023, par Sasha Karen, ARN (adaptation Jean Elyan), 568 mots

Dernier dossier

Les white-box sont-elles l'avenir de la commutation réseau ?

Et si vous pouviez gérer vos commutateurs de centres de données et vos routeurs de la même façon que vos serveurs et ainsi réduire les coûts des dépenses en capital ? C'est la promesse des white-box qui amènent des systèmes d'exploitation réseau open source fonctionnant sur du matériel courant.Pour en avoir le coeur net, nous avons testé Cumulus...

Dernier entretien

Céline Polo

DRH du groupe iliad

"Nous recrutons dans des métiers en tension, en particulier sur l'infrastructure réseau, pour lesquels il y a...