SAP : « Paris a toujours eu beaucoup de problèmes dans le paiement de ses fournisseurs »

Le jeudi 17 juillet, la Ville de Paris faisait état de problèmes de facturation envers certains de ses prestataires. La faute en serait revenue à SAP, à l'origine de la nouvelle solution de finances généralisée en février 2008 au sein de la ville. L'éditeur a moyennement apprécié cette mise en cause à peine voilée par son client. « Le système a toujours fonctionné, et continue de bien fonctionner, assène Bruno Gonzales, responsable du secteur public pour SAP France. Et de rappeler que la Ville de Paris avait mis en route il y a trois ans un chantier important de refonte de ses systèmes financiers. Ce projet métier, et non un projet technique, était placé sous l'égide de Véronique Bédague-Hamilius, alors directrice des finances, devenue depuis secrétaire générale. « Nous avons remporté l'appel d'offre en 2006 et Accenture a fait la mise en place. Un nouveau système comme celui-là nécessite toujours une adaptation et la ville a bien travaillé son accompagnement du changement avec Accenture, poursuit Bruno Gonzales. Mais pour lui, des dysfonctionnements dans le pilotage de la ville préexistaient ... ... à la mise en production du nouveau système. Paris exploitait un grand nombre d'applications, dont trois rien que pour la gestion comptable. « Paris a toujours eu beaucoup de problèmes dans le paiement de ses fournisseurs. Le problème du traitement des factures n'est pas nouveau. Notre outil n'est pas un outil miracle pour résoudre ce genre de problème. Mais surtout, le nouveau système basé sur nos outils demande de la rigueur. Certains traitements qui se faisaient rapidement, avec un certain niveau de tolérance, ne sont plus acceptés,ajoute-t-il. Bruno Gonzales ajoute que, par ailleurs, les chantiers sur lesquels il y a des problèmes de paiement de factures, comme celui de l'église Saint-Sulpice, avaient commencé avant la mise en place du système. « La ville doit concilier les positions comptables actuelles avec celles du passé. Cela impose que ces dernières, gérées dans l'ancien système, soient fiables... »