SOS-Hadopi lancé le 15 septembre
Les internautes accusés de téléchargement illégal pourront bientôt se tourner vers le site Sos-Hadopi.fr. Ce site, qui apportera "assistance technique et juridique", doit ouvrir le 15 septembre. Ses créateurs contestent l'installation de logiciels espions sur les ordinateurs des particuliers. Hadopi a réagi dans un communiqué.
 
            A partir du 15 septembre, les internautes pourront solliciter l'aide  du site Sos-Hadopi pour se défendre contre la Haute autorité de  protection des droits sur Internet, commission créée dans le cadre de  loi contre le téléchargement illégal. L'objectif de ce site, qui se  présente comme service d'assistance technique et juridique, est d'aider  les internautes accusés à justifier leur innocence sans avoir recours  aux logiciels de sécurisation prévus par la loi.
Pour rappel, les utilisateurs accusés devront, pour prouver leur  bonne foi, fournir l'historique des données de leur ordinateur  enregistré par un logiciel de sécurisation labellisé par l'Hadopi. Or,  les créateurs de Sos-Hadopi estiment que ces logiciels seraient de  véritables programmes espions, censés enregistrer toutes les activités  numériques d'un internaute.
"Par analogie, dans le monde réel, cela reviendrait à installer une  caméra de surveillance dans son appartement afin de surveiller ses  moindres faits et gestes. Chacun comprendra qu'il s'agit d'une atteinte  violente à la vie privée, ainsi qu'au principe de la présomption  d'innocence", affirment les créateurs de ce site sur leur page Facebook.
Suite à l'annonce de l'ouverture de ce site, l'Hadopi a dénoncé "les  amalgames effectués par les promoteurs de ce service commercial". Dans  un communiqué, la Haute autorité a indiqué que la loi "n'entraîne aucune  obligation d'installation par les internautes d'un logiciel particulier  pour prouver leur innocence". Elle rappelle également que l'une de ses  missions est de proposer aux internautes "un label pour des moyens de  sécurisation de leur abonnement Internet".
Sos-Hadopi n'a pas pour vocation à proposer des solutions permettant  de contourner la loi. En revanche, le site n'a pas encore précisé ses  moyens d'action, ni les services qui seront gratuits ou commercialisés  aux particuliers. 
Photo : D.R
 
            