Thierry Breton fait une équipe à sa main

le 05/12/2002, par Christophe BARDY/Eric DOMAGE, , 676 mots

Le lancement du plan "Ambition 2005" par France Télécom est l'occasion pour Thierry Breton de remodeler en profondeur le management opérationnel de l'opérateur, et notamment son comité exécutif (Comex) .

Thierry Breton s'équipe d'un comité très restreint de quatre Vice-Présidents qui auront chacun une tâche bien précise: à Franck Dangeard (encore TMM), la mission du retour aux équilibres financiers à horizon 2005, à Marc Fossier ( FT, le grand vainqueur de la guerre du dégroupage) le rôle de pilotage des technologies, nouveaux usages, partenariats et stratégie (sans poste de VP), à Bernard Bresson ( le DRH maison) le développement et l'optimisation des compétences humaines ( le dossier des fonctionnaires en particulier). Il reste un inconnu pour occuper le poste de Vice-Président Marketing et marques.
Ce quarteron de VP en instance ( le titre exact n'est pas encore déterminé) est donc un savant mélange de locaux ( Marc Fossier et Bernard Bresson) et d'externes ( Frank Dangeard qui apparaît comme l'homme de confiance et le quatrième homme qui viendra de l'extérieur).

Dans la partie Exploitation (la première partie du deuxième cercle), l'une des nouveautés les plus significatives pour les entreprises est sans nul doute la nomination de Barbara Dallibard à la tête de la branche " Solutions Grandes Entreprises " de France Télécom. Cette ingénieur du corps des Télécoms de 44 ans était jusqu'alors Directrice du Marché Entreprises chez Orange France et Vice-présidente de l'entité Orange Business dans le Monde.

Autre changement de taille, Jean-Yves Guiffes jusqu'alors patron de la branche réseaux devient responsable de la branche services fixes et distribution en France. Il y prend la relève de Nicolas Dufourcq, qui n'aura pas vraiment eu le temps de s'y installer. La direction de la branche " Réseaux et Opérateurs " est confiée à Jean-Philippe Vanot, ex-patron exécutif de FTLD (France Télécom longue distance)et Directeur Régional de FT Paris, l'une des grosses baronnies de la maison.
De son côté, Jean-Paul Cottet, ex-fugace patron de la communication, prend en charge l'international et les systèmes d'information après un passage éclair à la communication (3 mois). Enfin, Jean-François Pontal reste à la tête d'Orange, jusqu'à son départ à la retraite en Mars 2003, tandis qu'Olivier Sichel prend la place de Nicolas Dufourcq, démissionaire.
La succession de Jean-François Pontal à la tête d'Orange est une fort belle affaire pour les boomakers, le poste a été promis à Graham Howe(l'homme de Hans Snook) à l'époque du rachat mais Didier Quillot, patron d'Orange France ferait aussi l'affaire. Aucun signe tangible de préférence dans les attitudes ce matin n'a pu donner d'indication.

Du côté de la partie " Support " (le deuxième pilier du deuxième cercle), la communication est confiée à Marc Meyer, un ancien membre du comité éxécutif de Thomson, considéré comme très proche de Thierry Breton, tandis que les finances échoient à Michel Combes.
On retrouve Bernard Bresson à la DRH ( un historique passé maître dans l'art du statut de fonctionnaire ), Michel Davancens (inconnu) au poste obscur d '"animation et évaluation des réseaux de management ".
Jacques Champeaux, ex-patron de la toute puissante " Branche Entreprise " semble le perdant de cette tournante en récupérant le poste de Secrétaire Général mais Jean-Jacques Damlamian garde la R&D avec un accessit tout particulier de Thierry Breton qui s'avoue passionné par l'histoire des Brevets industriels. Il a promis de se mêler des affaires de FT R&D qu'il considère comme un outil " remarquable et unique ".

Thierry Breton confie enfin le poste " achats et amélioration de performance " à l'ançien patron de ATKearney France ( un des acteurs de l'Etat des lieux ) Louis-Pierre Wenes qui veillera tout particulièrement aux fonctions achats de France Télécom.

Du côté des départs, le plus fracassant (et le plus attendu) est celui de Jean-Louis Vinciguerra, le directeur financier, un des artisans de la croissance externe façon Michel Bon qui a du boire la coupe jusqu'à la lie en expliquant en conférence de presse ce jour les détails de la vente de 22% des parts de Noos.
Nicolas Dufourcq, ex-dauphin officiel de Michel Bon, n'a pas eu a subir cette épreuve et a annoncé sa démission en début de matinée. On évoque de fortes oppositions entre l'homme de Wanadoo et Thierry Breton.

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