Très Haut Débit : rétropédalage de France Télécom
France Télécom avait gelé ses investissements dans la fibre optique, mécontent du cadre réglementaire. L'opérateur trouve finalement que les propositions de l'Arcep pour le câblage des zones denses lui conviennent. Mais ce n'est pas encore le cas pour les zones moyennement denses.
(Source EuroTMT) Après des mois de bras de fer avec l'Arcep et les autres opérateurs, France Télécom vient d'enclencher la marche arrière. Intervenant lors du Comité des réseaux d'initiative publique (CRIP) qui s'est tenu mardi 29 septembre, Eric Debroeck, le directeur des affaires réglementaires de France Télécom, s'est félicité du cadre réglementaire proposé par l'autorité de régulation pour faciliter le déploiement des réseaux en fibre optique dans les zones très denses.
Estimant que ce cadre apporte des éclaircissements favorables, Eric Debroeck a souligné que France Télécom souhaitait « ardemment » investir dans le très haut débit fixe. En clair, après avoir combattu la recommandation du multi-fibrage des immeubles (qui devrait devenir la norme dans les zones très denses) et avoir menacé de geler ses investissements, l'opérateur historique reconnaît donc que c'est une bonne proposition. Un changement de position que Jean-Ludovic Silicani, le président de l'Arcep, a d'ailleurs salué lors de son intervention en conclusion de la réunion.
Surtout, les propos tenus par Eric Debroeck permettent d'envisager un déploiement maintenant rapide du très haut débit dans les zones très denses. Si le câblage des immeubles était gelé, les opérateurs attendant la définition du cadre, ils ont toutefois poursuivi le déploiement horizontal de l'infrastructure. Ainsi, au 30 juin, l'observatoire du très haut débit réalisé par l'Arcep chiffrait à 33 000 le nombre d'immeubles déjà connectés aux réseaux en fibre optique (représentant 650 000 logements).
Photo : câblage d'immeuble en fibre optique. (France Télécom).