Un hébergeur quitte ESX, jugé trop cher, pour HyperV

le 12/02/2014, par Jean-Pierre Soules avec IDG NS, Cloud / Virtualisation, 590 mots

La société norvégienne Telecomputing fournit 2.400 applications hébergées à 800 PME et 75.000 particuliers en Norvège et en Suède. Son data center abrite 3.500 serveurs, environ 70% d'entre eux son virtualisés.

Un hébergeur quitte ESX, jugé trop cher, pour HyperV

Client de VMware depuis 2006, TeleComputing est devenu il y a deux ans Microsoft Cloud OS Network partner et a pris la décision de  migrer 10.000 machines virtuelles de l'hyperviseur ESX vers Microsoft Hyper-V. Selon Kjell Tore Espeseth, directeur technique chez TeleComputing, un tel changement fait suite à la l'introduction, par VMware, de la technologie vRAM (Virtual RAM) dans le calcul de sa tarification. Conséquence, les coûts de TeleComputing croissaient à mesure que se développait son marché et que le nombre d'utilisateurs augmentait.

Il estime désormais économiser 50% en passant à Hyper-V. « Plus nous investissions dans l'achat de licences, moins nous étions compétitifs, résume Kjell Tore Espeseth, dans la mesure où nous vendons de l'IT as a Service et toutes les applications de notre datacenter à nos clients, que nous facturons par  utilisateur et par mois. Or, nous ne pouvions pas répercuter  cette hausse sur eux. » 

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Introduit en 2012, le changement de tarification de VMware s'est traduit par le remplacement d'un coût calculé par connecteur physique, à un coût suivant la capacité de RAM virtuelle attribuée à chaque système.  Lorsque celle-ci est atteinte, le prix de la licence utilisateur augmente, ce qui, potentiellement, limite le nombre de machines virtuelles par serveur physique. « Nous ne pouvions nous accommoder d'un modèle dont le coût des licences croît au même rythme que le volume de données. Nous ne voulons ni d'un système fondé sur le nombre de gigaoctet de vRAM ni sur celui fondé sur le nombre de VM. Nous préférerions un modèle prenant en compte, par exemple, le nombre de connecteurs sur chaque serveur. » 

Ce nouveau mode de licence, surnommé « vTax » par ses détracteurs, irrita beaucoup d'entreprises clientes. Elles le déclarèrent injuste et entravant la souplesse de déploiement. Suite à ces critiques et à la menace d'utilisateurs d'opter pour des solutions open source moins chères ou celles de concurrents, VMware a fait machine arrière. Toutefois, la tarification par vRAM fut conservée pour les fournisseurs de services. C'est ce qui poussa TeleComputing à passer à Windows Server 2012 avec Hyper-V et System Center, que Kjell Tore Espeseth juge désormais « suffisamment fiables pour notre usage. Partis avec la version 2012, nous en sommes désormais à la version R2 de Windows Server et la solution s'est encore améliorée. »

3.000 machines migrées

TeleComputing, qui a démarré les travaux l'an dernier, a fait migrer 1.000 machines virtuelles en cinq mois, il espère que 3.000 le seront à la fin 2014. Pour effectuer cette opération, le fournisseur de services s'appuie sur l'outil Double-Take Move. Ce logiciel copie toutes les données, les applications et la registry du serveur source sur un serveur physique, virtuel ou un serveur virtuel Cloud. Cette tâche tourne en tâche de fond, ce qui réduit le temps d'interruption du service et permet à TeleComputing de respecter ses engagements de SLA.

Kjell Tore Espeseth estime que la migration finale des 10.000 VM vers Hyper-V est possible du fait qu'il a signé un accord avec Microsoft's Cloud OS Network, d'autant que 25 fournisseurs de services dans le monde offrent des services d'hébergement  compatibles avec les environnements virtualisés de Microsoft Azure et Hyper-V. Cependant, il avoue qu'il sera très difficile de se passer totalement d'ESX sur ses serveurs du fait de l'omniprésence de VMware dans les data centers de ses clients.  Pour lui, certains fournisseurs de services peuvent estimer que le mode de licence de VMware est moins problématique dans leurs cas particuliers. Cependant, il aimerait voir la structure de la tarification changer.

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