Voxeet, la start-up française qui s'attaque à Webex et GoToMeeting

le 30/04/2014, par Jean Pierre Soulès, Messagerie, 589 mots

Pour les fondateurs  de la start-up française Voxeet, les services actuels de téléconférence n'ont pas  assez misé sur la qualité.  Une lacune que Voxeet compte bien exploiter  pour s'installer sur ce marché.

Voxeet, la start-up française qui s'attaque à Webex et GoToMeeting

Parler est le moyen de communiquer à la fois le plus naturel, le plus facile et le plus ancien. D'où le succès des services d'audioconférence. «Mais depuis l'époque des dinosaures tels que Webex ou GoToMeeting de Citrix, peu de progrès technologiques ont été réalisés et la qualité n'a guère augmenté, estime Stephane Giraudie, PDG et l'un des trois fondateurs de Voxeet. Or c'est une demande récurrente des utilisateurs». Cette start-up  française a lancé son service Voxeet d'audioconférence en 2012 et a reçu à Santa Clara le prix de l'innovation.  Le secret de Voxeet tient en une formule : 3DHD. Celle-ci combine  deux éléments. D'une part, la haute qualité du son stéréo, grâce aux codecs OPUS sur PC et sur Mac, ISAC sur iOS et sur Android. D'autre part, la 3D sonore qui permet d'identifier chaque locuteur. 

«Dans une audio conférence classique, il est très difficile de distinguer un intervenant d'un autre, ce qui rend ce genre de réunion pénible à suivre », constate Larry Fornallaz, directeur technique et cofondateur. La représentation spatiale de  l'audio-conférence s'appuie sur un algorithme binaural. Grâce à lui, il est possible, par comparaison de fréquences, de déterminer la direction d'origine des sons. Son utilisation n'est pas nouvelle. Les jeux vidéo l'ont adopté, ainsi que le cinéma.  « Au cinéma, le son  surround est élaboré en postproduction,  souligne Larry Fornallaz.  Ici, cela se passe en temps réel et sur de petits terminaux tels que des smartphones.»  Le participant à une audio conférence voit sur son écran de micro-ordinateur ou de smartphone les avatars des autres  intervenant et peut identifier, par la voix, celui qui s'exprime. Il est même possible de déplacer leurs avatars dans cette salle de réunion virtuelle. Par exemple, placer celui qui se trouve à Lille en haut, celui qui est à Toulouse en bas... Voxeet a également prévu le cas où l'un des locuteurs ne disposerait pas d'Internet. La start-up a passé un accord avec l'opérateur belge Voxbone grâce auquel il dispose de numéros de téléphones localisés dans 40 pays. L'utilisateur appelle l'un de ces numéros au prix d'un appel local pour rejoindre la téléconférence. Il ne disposera bien sûr pas du confort de la 3DHD.

Du collaboratif et de la messagerie

Jusqu'à présent la start-up a concentré ses efforts sur la qualité du service voix et elle estime qu'aujourd'hui l'objectif est atteint.  L'étape suivante  portera sur la fourniture d'outils de collaboration, tels que le partage d'écran, le partage de fichiers ou l'enregistrement des communications. Dès juin prochain, Voxeet proposera la messagerie instantanée (Tchat), service de communication écrite en réel qui complète celui de communication  vocale également temps réel.

Une première levée de fonds, en 2013, d'un milliard et demi de dollars lui a permis d'arriver sur le marché avec un produit fini. La start-up compte d'ailleurs déjà 33 000 utilisateurs,  sans qu'il y ait eu de campagne marketing. Ils se répartissent un peu partout sur la planète, avec, toutefois, une plus forte concentration aux États-Unis, en Inde et au Moyen-Orient. Leur nombre augmente  d'un millier environ par jour. Une deuxième levée de fonds est prévue pour la fin de l'année afin de poursuivre le développement du portefeuille de services. «Notre objectif est de rendre  l'usage de Voxeet aussi simple, naturel et confortable qu'une réunion de vive voix»,  conclut Stephane Giraudie. Créée en 2009, Voxeet emploie une dizaine de personnes. Basée en Californie, ses laboratoires de développement se trouvent à Bordeaux.

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