Ça coince pour les antennes de Free

le 31/03/2010, par EuroTMT, Opérateurs/FAI, 791 mots

Les autorisations pour installer de nouvelles antennes 3G à Paris sont de plus en plus difficiles à obtenir. Cela place Free en mauvaise posture pour couvrir 25% de la population fin 2011. Le remède pourrait venir de l'usage de micro stations de base, moins voyantes.

Ça coince pour les antennes de Free

(Source EuroTMT )Pour les opérateurs télécoms, l'installation de nouvelles antennes vire au cauchemar en particulier à Paris. Une situation qui pourrait remettre en cause le déploiement de Free. En se portant acquéreur de la 4ème licence 3G, Free s'est en effet engagé à couvrir au moins 25 % de la population française au bout de deux ans, et 80 % au bout de huit ans.

Le « trublion de l'internet » pourra s'appuyer sur les accords d'itinérance avec ses concurrents pour respecter une partie de ses engagements mais ce n'est seulement qu'à partir du moment où il aura déjà couvert 25 % de la population. Il va donc lui falloir déployer de toute façon ses propres antennes et sa propre infrastructure. Cela coûtera au moins un milliard d'euros et l'on peut penser que Free va d'abord s'attaquer aux zones denses pour tenir rapidement ses engagements.

Et c'est là que le bât risque de blesser car, qui dit déploiement d'un réseau de téléphonie mobile, dit aussi installation d'antennes sur des points hauts. Or les municipalités sont de plus en plus réticentes, voire totalement opposées à ces aménagements. Au nom du principe de précaution car les scientifiques ne parviennent pas à s'accorder pour dire si les ondes émises par les antennes sont réellement nocives, mais aussi sous l'impulsion de différentes associations dont la fameuse association « Robin des Toits ».

A tel point d'ailleurs qu'à Paris, l'installation de nouvelles antennes est devenue quasiment impossible. « Actuellement, il faut compter au moins 18 mois entre la demande pour une nouvelle antenne et son installation » explique un spécialiste de ces dossiers à la Ville de Paris. Il est vrai que dans la capitale, les processus sont longs et très lourds car de multiples intervenants doivent donner leur accord (les mairies concernées, l'Agence de l'Ecologie Urbaine, parfois également les architectes des bâtiments de France... ).

Et même quand le dossier est accepté, l'installation peut être ajournée comme cela a été le cas la semaine dernière pour Bouygues Telecom, rue des Bernardins dans le 5ème arrondissement. « On voit également des dossiers qui sont refusés pour un simple passage à l'UMTS » précise le fonctionnaire parisien.

Certes, en cas de difficultés, les opérateurs peuvent recourir à la Commission de Concertation présidée par Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris. Mais cette commission censée se concerter tous les mois ne s'est pas réunie depuis octobre 2009 et ne devrait pas se réunir avant le mois de juin.

A cela s'ajoute l'expérimentation en cours sur ...

Illustration : installation d'une antenne GSM par Siemens (D.R.)



(Source EuroTMT )... la réduction de la puissance d'émission des ondes radio et qui concerne 27 municipalités françaises dont deux arrondissements parisiens (les 14e et 15e). Mais cette étude qui devait s'achever en avril a pris, selon nos sources, beaucoup de retard, bloquant du même coup tout déploiement de nouvelles antennes dans ces quartiers.

Dans ce contexte, beaucoup s'interrogent à la Ville de Paris sur la stratégie de Free. L'opérateur sera-t-il prêt à la fin de 2011 pour déployer son réseau dans la capitale ? D'autant qu'il n'a pas encore signé la Charte « antennes-relais » de la Ville de Paris élaborée en 2003 et paraphée par les trois autres opérateurs. De plus, Free à ce jour, n'a déposé aucune demande de mise en place d'antennes. Les dirigeants de Free n'ont pas voulu s'exprimer sur le sujet.

Certes, Free a laissé entendre qu'il pourrait s'appuyer sur les boîtiers femtocells, qui vont bientôt équiper ses boîtiers d'accès à Internet (les fameuses Freebox) et qui serviraient ainsi de relais 3G depuis l'intérieur des appartements parisiens. Il dit également avoir trouvé de nombreux acteurs prêts à louer des points hauts (stations d'essence, sociétés immobilières... ). Mais cela ne résout pas le problème des autorisations.

Par ailleurs, il semblerait que le nouveau venu dans la téléphonie mobile se soit beaucoup démené auprès du Maire de Paris pour la mise en place de micro-antennes, plus petites, moins voyantes et à la puissance d'émission plus faible que les macro-antennes et donc plus facilement acceptables par la population. Mais là encore, l'étude de faisabilité ne démarrera qu'en septembre 2010 et en attendant les échéances se rapprochent.

Un réseau dense sur la capitale

Pour mémoire, il y a  aujourd'hui plus de 2100 antennes cellulaires installées à Paris. Ce qui fait une moyenne de 700 antennes par opérateur. On compte essentiellement deux types d'antennes : 1 189 stations de base macro cellulaires (principalement installées sur les toits) et 954 antennes micro cellulaires (principalement installées en façade).  Pour sa part, la Ville de Paris gère 200 points sur ses bâtiments municipaux. Le reste est géré par des organismes d'Etat ou des bailleurs privés.

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