Editorial. Recomposition des télécoms : l'exception française

le 12/06/2015, par Didier Barathon, Opérateurs/FAI, 333 mots

L'Europe des télécoms ne parle que de ça. Toute l'Europe ? A l'ouest du continent un pays de forme hexagonale discourt aussi de restructuration et de rachats d'opérateurs, mais chez les autres. En France, nul opérateur autre que national ne procède à des rachats d'opérateur national. Le sort de SFR s'est disputé entre français. Les requins d'outre-manche ou d'ailleurs sont priés de passer leur chemin.

Vodafone a ainsi jeté l'éponge en 2011, en cédant à Vivendi sa participation dans SFR. Les deux acteurs restent quand même liés par un accord sur quatre  ans, signé l'an passé,  pour proposer des offres communes aux grands comptes internationaux. Bouygues Télécom dispose d'un tel accord avec Telefonica et l'a complété par la création d'une joint-venture, annoncée il y a dix jours. Loin de nous l'idée de négliger ces partenariats qui ciblent les multinationales et des chiffres d'affaires conséquents. Mais là encore, si les accords sont possibles, ce sera sans participation dans un opérateur français.

Quant au câble, le mythique John Malone, Pdg du cablo américain Liberty Global, sort son carnet de chèque  un peu partout, en Belgique, en Allemagne et au Royaume-Uni. Sauf en France, où la pratique du chèque reste pourtant vivace ! Il a même vendu sa filiale UPC en 2006 à Altice, société fondée par son ancien collaborateur Patrick Drahi.  Lequel multiplie les rachats, au Portugal, en Israël, aux Etats-Unis. Orange a fini par s'offrir Jazztel en Espagne et reste puissant en Pologne, au Moyen-Orient et sur une partie de l'Afrique. Free reste sage, mais Xavier Niel personnellement a fait ses emplettes en Israël à Monaco, au Kosovo et en Afghanistan.

La réciproque n'est pas vraie. Au capital de nos opérateurs, les étrangers trouvent porte close. Encore une exception française. On ne sait s'il faut s'en réjouir, au nom de la protection de nos intérêts bien compris, ou le déplorer, en regrettant un manque d'animation qui serait bénéfique au secteur. Après la main invisible du marché, il faudrait sans doute théoriser sur la main invisible de Bercy.

Didier Barathon

Free Pro recrute Francis Weill pour piloter les alliances et les...

Auparavant à la tête du marketing, des partenaires et des alliances de Getronics, Francis Weill a pris les rênes des ventes entreprises et alliances chez Free Pro. Dans un post publié à l'intention de son...

le 28/12/2022, par Fabrice Alessi, 178 mots

Un marché de 141 Md$ en 2030 pour les services de communication par...

Les déploiements de constellations de satellites en orbite terrestre basse et l'extension de la couverture du réseau terrestre devraient faire décoller le marché mondial des services de communication par...

le 23/11/2022, par Sasha Karen, ARN (adaptation Jean Elyan), 449 mots

La FCC invitée à tester les interférences du WiFi 6E

Selon la NSMA, une association américaine qui scrute l'usage des fréquences radio, les réseaux sans fil des services publics, des services d'urgence et des autorités de transport pourraient être affectés par...

le 06/09/2022, par Jon Gold, IDG NS ( adapté par Jean Elyan), 606 mots

Dernier dossier

Les white-box sont-elles l'avenir de la commutation réseau ?

Et si vous pouviez gérer vos commutateurs de centres de données et vos routeurs de la même façon que vos serveurs et ainsi réduire les coûts des dépenses en capital ? C'est la promesse des white-box qui amènent des systèmes d'exploitation réseau open source fonctionnant sur du matériel courant.Pour en avoir le coeur net, nous avons testé Cumulus...

Dernier entretien

Céline Polo

DRH du groupe iliad

"Nous recrutons dans des métiers en tension, en particulier sur l'infrastructure réseau, pour lesquels il y a...