Free sommé de créer son propre réseau avant 2018 par l'Autorité de la concurrence

le 11/03/2013, par Bertrand LEMAIRE, Opérateurs/FAI, 483 mots

L'Autorité de la Concurrence a rendu son avis sur l'accord d'itinérance négocié entre Orange et Free. Chaque opérateur mobile est prié d'avoir ses propres infrastructures et que cet accord ne soit pas reconduit.

Free sommé de créer son propre réseau avant 2018 par l'Autorité de la concurrence

La mutualisation des infrastructures en général et l'accord d'itinérance dont Free bénéficie chez Orange, c'est bien mais à condition de ne pas en abuser. Tel est, en substance, l'avis rendu ce 11 mars 2013 par l'Autorité de la Concurrence suite aux questions posées par Arnaud Montebourg, Ministre du Redressement Productif, et Fleur Pellerin, Ministre Déléguée à l'Economie Numérique.

Le principe doit rester, selon l'autorité administrative indépendante, la concurrence par les infrastructures. Autrement dit : chaque opérateur disposant de sa propre licence doit aussi disposer de ses propres infrastructures afin que la concurrence puisse effectivement jouer.

La mutualisation doit demeurer une exception : « La mutualisation permet d'économiser des coûts et d'améliorer la couverture. Elle peut, sous certaines conditions, s'inscrire dans le modèle de concurrence par les infrastructures ». En particulier, l'Autorité est ouverte, sous réserve d'une étude au cas par cas, sur la mutualisation en zone d'habitat peu dense.

Free sous haute surveillance

Dans le cas de l'accord entre Free et Orange, l'Autorité de la concurrence constate que l'itinérance a permis l'émergence rapide d'un nouvel opérateur, avec le bouleversement concurrentiel induit. Mais elle estime que rien ne permet de justifier dans la durée une telle mutualisation.

L'Autorité rappelle que la licence de Free oblige cet opérateur à couvrir avec ses propres infrastructures 75% de la population en 2015 et 90% en 2018. De plus, en 2016, le contrat d'itinérance 2G dont bénéficie Free chez Orange s'arrêtera. A cette même date, Free Mobile aura la possibilité de cesser l'itinérance 3G.

L'Autorité insiste pour qu'il ne puisse pas y avoir de prorogation de l'itinérance 3G et que l'ARCEP vérifie que l'opérateur déploie bien ses infrastructures à un rythme compatible avec les exigences de sa licence.

2G, 3G, 4G : trois cas différents



2G, 3G, 4G : trois cas différents


Comme la 2G est censée entrer en extinction, l'Autorité reste ouverte à une possibilité de maintien de l'itinérance 2G sous de très extrêmes réserves : le déploiement d'un réseau 2G semble difficile à justifier tandis que le temps nécessaire à la disparition des terminaux 2G est inconnu.

En particulier, la 3G doit être effectivement déployée et la 2G ne doit pas être utilisée « en débordement » pour couvrir les consommations de clients en fait 3G avec une dégradation de qualité de service.

Concernant la 4G, l'Autorité constate que Free ne dispose pas de licences de fréquences en zones peu denses et n'aura pas d'autre choix que de passer par de l'itinérance. Free possède de ce fait un droit à l'itinérance auprès de SFR non exercé à ce jour.

Par contre, en zone dense, le quatrième opérateur a investi sur des fréquences moins chères mais moins pénétrantes dans les bâtiments. L'Autorité s'oppose à ce que Free bénéficie d'itinérance pour rattraper les éventuels manques que ce choix industriel pourrait lui causer.

Free Pro recrute Francis Weill pour piloter les alliances et les...

Auparavant à la tête du marketing, des partenaires et des alliances de Getronics, Francis Weill a pris les rênes des ventes entreprises et alliances chez Free Pro. Dans un post publié à l'intention de son...

le 28/12/2022, par Fabrice Alessi, 178 mots

Un marché de 141 Md$ en 2030 pour les services de communication par...

Les déploiements de constellations de satellites en orbite terrestre basse et l'extension de la couverture du réseau terrestre devraient faire décoller le marché mondial des services de communication par...

le 23/11/2022, par Sasha Karen, ARN (adaptation Jean Elyan), 449 mots

La FCC invitée à tester les interférences du WiFi 6E

Selon la NSMA, une association américaine qui scrute l'usage des fréquences radio, les réseaux sans fil des services publics, des services d'urgence et des autorités de transport pourraient être affectés par...

le 06/09/2022, par Jon Gold, IDG NS ( adapté par Jean Elyan), 606 mots

Dernier dossier

Les white-box sont-elles l'avenir de la commutation réseau ?

Et si vous pouviez gérer vos commutateurs de centres de données et vos routeurs de la même façon que vos serveurs et ainsi réduire les coûts des dépenses en capital ? C'est la promesse des white-box qui amènent des systèmes d'exploitation réseau open source fonctionnant sur du matériel courant.Pour en avoir le coeur net, nous avons testé Cumulus...

Dernier entretien

Céline Polo

DRH du groupe iliad

"Nous recrutons dans des métiers en tension, en particulier sur l'infrastructure réseau, pour lesquels il y a...