Interview : Alphalink, en quête de notoriété

le 09/01/2007, par Olivier COREDO, Opérateurs/FAI, 700 mots

Alphalink fait partie de ces petits acteurs télécoms, discrets mais efficaces. Alexandre Nicaise, son Directeur Général et co-fondateur, revient sur le positionnement et les grandes orientations de l'opérateur. Son ambition : croître de façon raisonnée.

Interview : Alphalink, en quête de notoriété

R&T : Qui est Alphalink ? Alexandre Nicaise : Avec Alain Duvivier, nous avons fondé l'opérateur Alphalink en 1999. Nous proposions du VPN sur IP Sec. Notre modèle économique reposait sur le courtage de bande passante. Nous raccordions d'importantes PME à l'international. Nous avons grossi en pleine bulle internet, mais de manière raisonnée. La petite entreprise est alors devenue une belle PME. Nous avons ensuite étendu notre périmètre d'action et avons commencé à interconnecter des sites métropolitains. Nous avons bâti un backbone IP en nous reposant sur les infrastructures d'opérateurs tiers (Neuf Cegetel, France Télécom...). Ce réseau n'est pas monté sur des équipements dits traditionnels. Nous l'avons bâti sur des technologies Open-Source. Nous y raccordons nos clients à travers des liens adsl dégroupés, du xdsl, de la BLR ou du FFTx. Nous gérons ces infrastructures de bout en bout. Alphalink commercialise aujourd'hui quatre grandes familles de produits : de l'accès internet, de l'IP VPN (notamment en MPLS), des services de ToIP (trunking IP, IPBX et Centrex) et des offres de management et d'animation de services IP (sécurisation, animation du flux IP multiniveaux, hosting, webservices, messageries... Alphalink, est une société d'une quinzaine de personnes (basées sur 3 sites : Lyon, Pornic et Paris) qui réalisera cette année un peu moins de 3 millions d'euros de chiffre d'affaires. R&T : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre offre de ToIP ? A.N. : Notre offre repose sur une box, l'Universal Voice Gateway. C'est une solution open-source qui permet de migrer progressivement à la ToIP, à moindre risque et à moindre coût. Le module de base permet juste de faire du trunking IP. Ensuite, nous pouvons y rajouter le module IPBX. La box peut venir compléter ou remplacer un Pabx. Pour finir, l'entreprise peut utiliser notre box comme mini-softswitch et bâtir un réseau Centrex. Cette box peut être installée chez les clients ou hébergée chez nous. Ces services sont accompagnés d'une offre de terminaison, de collecte d'appels, et d'attribution de numéros. Suivant les projets, nous proposons du sur-mesure ou du packagé. Notre solution supporte les protocoles MGCP/SIP et IAX. Nous sommes compatibles avec les postes Linksys/Cisco, Thomson, Swissvoice... R&T : Comment commercialisez-vous vos offres ? A.N. : Historiquement, nous disposons d'une force de vente directe. Nous avons ensuite créé une filiale, Dimension Télécom, qui se charge de distribuer nos offres chez les intégrateurs et téléphonistes, tels Prodware et Pretel. Enfin, nous avons lancé Init Sys, une autre filiale, positionnée sur le marché de gros et chargée de commercialiser notre offre VISP (Virtual ISP) en marque blanche chez des gros ISP et intégrateurs (Ipex Telecom, Reseaunance, Abalone, JES...). R&T : Quelles sont vos références directes ? A.N. : Roche Bobois pour de l'IP VPN France et Europe, La France Mutualiste sur 70 sites métropolitains, Royal Canin pour des raccordements internationaux... R&T : Comment expliquez vous ces réussites face aux opérateurs traditionnels ? A.N. : Les opérateurs traditionnels ont une vision industrielle et financière. Le besoin intrinsèque du client passe après. Alphalink porte le client au coeur de ses préoccupations. Nous bâtissons les projets avec eux. Nous apportons une solution complète et nous nous responsabilisons contractuellement dessus. Les opérateurs classiques ne savent pas leur apporter ce type de réponse. De plus, très souvent ces opérateurs s'arrêtent en bord de réseau, ils ne vont pas jusqu'au Lan. Nous, nous remontons même jusqu'aux couches applicatives. Nous sommes infogéreurs. Les opérateurs et intégrateurs s'allient de manière opportuniste sur des affaires, mais ces partenariats s'inscrivent rarement dans le temps. R&T : Vous voyez vous longtemps indépendants ? A.N. : Nous n'avons pas pour vocation à nous faire racheter. Nous construisons une belle réussite dans le paysage technologique Français. Nous prouvons que des sociétés Françaises d'infogestion peuvent gagner durablement des marchés télécoms. Nous sommes dorénavant à la recherche de croissance externe. Nous nous sommes construits sur fonds propres, nous tenterons donc de grossir sur le même modèle. Cependant, si nous décelons des opportunités, nous rechercherons alors des capitaux de développement. Notre objectif est d'augmenter le parc clients et de collaborateurs, raisonnablement. Et de nous faire mieux connaître...

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