La 4G à Marseille inaugurée par Orange en attendant Lyon et Nantes en 2013

le 22/06/2012, par Quentin Renard, GSM/3G/4G, 645 mots

Jeudi 21 juin, Orange inaugurait à Marseille sa première ville couverte en 4G, encore en phase expérimentale. L'offre est destinée pour l'instant aux employés et partenaires d'Orange, avant un lancement commercial espéré début 2013. Nantes et Lyon seront déployées ensuite.

La 4G à Marseille inaugurée par Orange en attendant Lyon et Nantes en 2013

Stéphane Richard, PDG d'Orange, a fait le déplacement sur place pour annoncer jeudi 21 juin, que Marseille est entièrement couverte en 4G. Sur les 200 antennes radio que compte la ville, 150 peuvent dès à présent faire transiter le très haut débit mobile. L'offre est, pour l'instant, réservée aux employés d'Orange, ainsi qu'à ses partenaires, tels que l'Olympique de Marseille.

Stéphane Richard explique que « Marseille a été un choix naturel pour être la ville pilote de la 4G par Orange ». Il ajoute que le site de pilotage réseaux fixes et mobiles de Marseille est le deuxième de France et que « Orange avait déjà effectué des tests 4G en partenariat avec Alcatel-Lucent ». Il était donc logique de « prolonger l'expérience au travers d'un test en grandeur réel ».

Le choix de Marseille s'explique aussi par le fait qu'Orange a « perdu des positions sur la ville. Nous souhaitons redevenir leader dans la région. Notre engagement avec la 4G fait partie d'une stratégie de reconquête » affirme Stéphane Richard.

Le PDG  espère qu'Orange « pourra proposer ses offres dès le début de l'année 2013 ». Il ajoute que « ce qu'il manque aujourd'hui, ce sont des terminaux compatibles 4G et nous ne lancerons des offres que si nous avons une large gamme à proposer à nos clients ».

Le déploiement de la 4G en France


Photo : Stéphane Richard - PDG d'Orange (D.R)



Le déploiement de la 4G en France


En termes de déploiement, après Marseille, les villes de Lyon et Nantes suivront en 2013.

Afin « d'être en avance sur la concurrence » Orange met les bouchées doubles et espère « avoir dix villes déployées en 4G fin 2013 puis de couvrir 50% de la population en 4G à horizon mi 2014 » ajoute Stéphane Richard.

Mais la plus grande difficulté pour déployer la 4G en France concerne la pose de nouvelles antennes 4G à Paris d'après le PDG d'Orange. Il ajoute que « la qualité du service réseau se dégrade continuellement, alors que les usages de données ne font qu'augmenter. »

Il en profite pour viser certains élus locaux dont « la sensibilité [...] à propos des implémentations d'antennes rend les choses très difficiles. Il existe une base scientifique qui n'est jamais prise en compte dans les débats ». Si les blocages persistent, Stéphane Richard compte même en appeler au Maire de Paris.

Au niveau européen, Stéphane Richard affirme que « la France ne compte aucun retard en 4G, aucun pays actuellement ne l'ayant déployé aujourd'hui en Europe ».  Une affirmation un peu rapide puisque les pays nordiques avec TeliaSonera ont déjà ouvert des services commerciaux depuis deux ans

Quel investissement dans la 4G?


Photo : Stéphane Richard - PDG d'Orange (D.R)



Quel investissement dans la 4G?


Orange investit actuellement 500 millions d'euros par an dans son réseau mobile selon Stéphane Richard, sur les 2,6 milliards d'euros d'investissement au total, alors que les opérateurs « ont des marges plus faibles » suite à l'arrivée de Free Mobile.

Il demande alors « s'il était nécessaire d'introduire un quatrième opérateur au moment où l'on demande aux opérateurs d'investir massivement dans les technologies de demain? ».

Une des pistes pour réduire les coûts et permettre de mieux investir dans le très haut débit serait, selon Stéphane Richard, de « mutualiser le réseau 3G, notamment dans les zones peu et moyennement denses ».

En revanche, il n'est pas question de mutualiser le réseau 4G avec les MVNO, du moins à court terme. Stéphane Richard rappelle que « SFR est l'opérateur qui a acheté un bloc de fréquences qui l'oblige et l'engage à mutualiser son réseau avec les MVNO. Orange a acquis un bloc de fréquences sans obligation de mutualiser et nous ne souhaitons pas le faire, afin de garder notre avance dans ce domaine à court et moyen termes ».

Photo : Stéphane Richard - PDG d'Orange (D.R)

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