Stéphane Richard : un énarque intime de Sarkozy, futur PDG de France Télécom

le 12/05/2009, par EuroTMT, Opérateurs/FAI, 731 mots

Intime du président de la République, Stéphane Richard est nommé numéro 2 de France Télécom. Cet énarque, ancien inspecteur des Finances, est passé par le privé. Dans un entretien au Parisien, Didier Lombard le désigne comme son successeur dans deux ans.

Stéphane Richard : un énarque intime de Sarkozy, futur PDG de France Télécom

(Source EuroTMT) Pour tous ceux qui suivent les tribulations de France Télécom depuis une petite quinzaine d'années, l'annonce de l'arrivée de Stéphane Richard comme nouveau numéro 2 du groupe, et futur successeur de Didier Lombard, a rappelé quelques souvenirs, plutôt négatifs. Ce n'est pas la première fois que l'opérateur historique va être piloté par un éminent inspecteur des finances. Et la fois précédente s'est mal terminée pour France Télécom. Stéphane Richard a en effet suivi le même cursus que Michel Bon, nommé en 1995 par le gouvernement Juppé (un certain François Fillon était alors ministre des télécommunications !) et viré en 2002 par le gouvernement Raffarin en raison de son bilan financier catastrophique. Comme Michel Bon, école de commerce et l'ENA Comme Michel Bon, Stéphane Richard est passé par une école de commerce (HEC dans son cas, ESSEC pour Bon), a réussi le concours de l'ENA et est sorti dans la botte pour intégrer le « prestigieux » corps des inspecteurs des finances. Là s'arrête la comparaison, car si les deux hauts fonctionnaires sont partis pantoufler dans le privé, la carrière de Stéphane Richard s'est révélée beaucoup plus fructueuse que celle de son aîné. Sa carrière décolle en effet aux débuts des années 1990 quand il intègre le cabinet de Dominique Strauss-Kahn, alors ministre de l'Industrie. Photo : Stéphane Richard (D.R.) Deux ans plus tard, Guy Dejouany le fait venir à la Générale des Eaux pour s'occuper du pôle immobilier alors en pleine déconfiture. Alors que Jean-Marie Messier (un autre inspecteur des finances) prend les rênes du groupe (rebaptisé Vivendi) pour le transformer en géant mondial des communications avec le succès que l'on connaît (...), Stéphane Richard et Alain Dinin organisent le rachat du pôle immobilier, la nouvelle société étant baptisée Nexity. Stéphane Richard à l'étroit à Bercy L'opération fut considérée comme étant l'un des plus beaux LBO jamais réalisés en France. En janvier 2003, Henri Proglio (son ancien prof de HEC) le fait revenir à la Générale des Eaux (rebaptisée Veolia) pour diriger le pôle transport (Connex). C'est à cette occasion que Stéphane Richard constitua sa fortune personnelle (plusieurs dizaines de millions d'euros) en revendant sa participation dans Nexity. En 2007, Nicolas Sarkozy, fraîchement élu à l'Elysée, lui demande de prendre la direction du cabinet du ministre de l'Economie. Malgré son engagement socialiste, Stéphane Richard est en effet un intime du président de la République, qu'il connaît depuis 1995. Mais très rapidement, Stéphane Richard s'est senti à l'étroit à Bercy, rêvant (presque) tout haut de prendre la direction d'une grande entreprise du CAC 40. Les indiscrétions se sont ainsi multipliées depuis deux ans sur son futur poste : Suez-GDF, EDF... Mais à chaque fois, Nicolas Sarkozy l'a convaincu de rester à Bercy. Le puissant corps des X-Télécoms a échoué L'an dernier, Stéphane Richard fut à deux doigts de s'envoler chez Air France : Jean-Cyril Spinetta, qui préparait sa succession, souhaitait en faire le numéro 2 du groupe pour épauler Pierre-Henri Gourgeon. Mais ce dernier s'opposa à ce scénario. Fin 2008, certaines rumeurs évoquaient France Télécom parmi les entreprises convoitées par Stéphane Richard, sans que cette hypothèse ne paraisse très étayée. Depuis quelques semaines, le puissant corps des X-Télécoms semblait d'ailleurs oeuvrer en coulisses pour éviter que la succession de Didier Lombard ne lui échappe, alors que l'inspection des finances avait fait de Nicolas Dufourcq (ex Wanadoo) son favori. Mais l'Elysée en a décidé autrement. Malgré les bons résultats de l'opérateur, Didier Lombard ne semble plus très en cour auprès du gouvernement. Et si l'entreprise affirme qu'il a initié le processus, cette nomination a néanmoins surpris tous les bons connaisseurs du secteur. Il est vrai que l'opérateur ne peut pas refuser grand-chose à l'Etat-actionnaire qui détient 26 % de son capital. Une nomination sans risque ? Pour éviter un scandale à la « Pérol », Stéphane Richard a saisi la commission de déontologie, chargée d'examiner la régularité des nominations des hauts fonctionnaires dans les entreprises privées. Mais cette saisine serait de pure forme. Selon un proche de Stéphane Richard, ce dernier aurait en effet démissionné du corps des inspecteurs des finances après son arrivée à la Générale des Eaux. Et la jurisprudence qui s'applique aux membres de cabinet ministériel est beaucoup moins stricte. Ce qui n'empêchera vraisemblablement pas la polémique.

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