Trop de confusion autour de la 4G LTE et du LTE-A

le 23/01/2014, par Jean-Pierre Soules avec IDG NS, GSM/3G/4G, 534 mots

Les normes de téléphonie mobiles se multiplient, la 2G pour le GSM, la 3G (IMT 2000 et UMTS), la 4G est à peine installée qu'on parle déjà de 5G. Mais le flou s'installe sur leurs performances respectives et des pré-versions ou des versions additionnelles ajoutent à la confusion.

Trop de confusion autour de la 4G LTE et du LTE-A

À peine les utilisateurs commencent-ils à goûter aux joies des connexions rapides de la 4G LTE (Long Terme Evolution), que tous les opérateurs préparent déjà leurs réseaux pour le LTE Advanced, supposé plus rapide et plus fiable. Les débits devraient être multipliés par deux ou par trois, avec moins de pertes de connexions en mobilité.

En fait, bien que la 4G actuelle ne réponde pas entièrement aux caractéristiques définies par les organismes de normalisation, tels que l'Union Internationale des Télécommunications (UIT), les services marketing des opérateurs ont accaparé ce terme. Il serait donc plus juste de parler de «super 3G» plutôt que de 4G. D'ailleurs, il faut s'attendre à ce qu'une fois déployés les réseaux LTE-Advanced, les opérateurs n'hésitent pas à les baptiser 5G, alors qu'ils seront  simplement conformes aux normes de la véritable 4G. L'UIT commence seulement à travailler sur les grandes lignes de cette 5G, sans en avoir pour le moment donné la définition. Les opérateurs n'ont pas attendu son feu vert.

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Cette confusion mérite d'être balayée. Pour être reconnu comme réellement 4G, également appelé IMT-Advanced ou International Mobile Telecommunications-Advanced, un réseau pour mobiles doit satisfaire à plusieurs exigences. Par exemple, fournir un débit de 100 Mbit/s en mobilité rapide (voiture, train) et 1 Gbit/s en stationnaire. Soyons clairs : aucun réseau actuel n'est capable de telles performances.

La norme 4G contient d'autres impératifs techniques. Ainsi, le réseau doit-il être totalement IP avec commutation de paquets, offrir la scalabilité de la largeur de bande des canaux et des mécanismes de qualité de service. Le LTE d'aujourd'hui ne répond pas à tous ces critères. En fait, un utilisateur peut espérer un débit de 13 Mbit/s dans les zones urbaines, loin des 100 Mbit/s attendus, mais généralement suffisant pour la plus part des usages actuels, sauf pour le streaming de la 4K ultra HD vidéo.

Les avancées du LTE-A

LTE-A, lui, offrirait un débit maximum de 3 Gbit/s entre installations fixes. Mais ses avancées ne se limitent pas à l'augmentation de la vitesse. Le passage d'une cellule à l'autre devrait se faire plus en douceur, d'où moins de risque de perte de connexion. Une meilleure efficacité spectrale permettra plus de communications simultanément, ce qui facilitera le passage à l'Internet des objets. De plus, LTE-A intègre de nombreux progrès techniques, par exemple l'agrégation de porteuses dans les bandes de fréquences différentes, une optimisation des antennes des stations de base, améliorant ainsi leur couverture.

Bien sûr, pour pouvoir bénéficier de ces progrès, il faudra un nouveau mobile. Par chance, un téléphone LTE, pourra se connecter à un réseau LTE-A, mais sans bénéficier de tous les avantages qu'il procure. Pour le moment, les opérateurs implantent les unes après les autres ces nouvelles technologies, car les réseaux LTE-A n'apparaitront pas du jour au lendemain, d'un coup de baguette magique. Quand à vous, si l'enchevêtrement de sigles vous semble porter à confusion, restez calme, vous n'êtes pas le seul !

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