Vivendi reste dans les télécoms, même après avoir vendu GVT

le 22/09/2014, par Didier Barathon, Opérateurs/FAI, 467 mots

Officiellement, le groupe Vivendi poursuit une stratégie de retrait du secteur des télécoms en cédant une à une toutes ses participations. Du moins était-ce la stratégie de Jean-René Fourtou, son successeur Vincent Bolloré (en photo) semble corriger cette ligne directrice.

Vivendi reste dans les télécoms, même après avoir vendu GVT

La nouvelle était attendue mais pas la conclusion. Vivendi a cédé comme prévu sa filiale brésilienne GVT (Global village télécom) à Téléfonica. On pensait que cette vente permettrait de clore une série de cessions. Après Maroc Télécom et SFR, Vivendi se défait logiquement de sa filiale télécoms au Brésil et mettait fin, comme l'avait annoncé Jean-René Fourtou à ses activité dans les télécoms.

Vincent Bolloré, successeur de Jean-René Fourtou élabore une issue légèrement différente. Il a poursuivi et conclu la vente de GVT, mais garde en bon financier de nombreuses participations dans les télécoms. Il l'avait d'ailleurs laissé entendre lors de la passation le pouvoir le 23 juin dernier. La stratégie principale reste de recentrer Vivendi dans les contenus, mais Bolloré garde quelques participations dans les télécoms, poursuivant à sa manière la vieille ambition  de marier réseaux (télécoms) et contenus (audiovisuels, jeux, internet).

Bolloré se renforce en Italie

Après la cession de GVT, Vivendi récupère non seulement du cash mais en plus 5,7% du capital et 8,3% des droits de vote que détenait Telefonica dans Télécom Italia. Il profite donc de la vente de sa filiale brésilienne pour se renforcer en Italie, un marché où Vincent Bolloré est historiquement très présent. Une participation faible, mais le jeu est très ouvert dans la recomposition du capital de l'opérateur italien et Vincent Bolloré qui a investi depuis 20 ans en Italie, connaît bien les arcanes financières du pays et sait comment avancer ses pions.

Vivendi garde également 7,4% de Téléfonica Brazil (le nouveau nom de GVT). Il va même garder 20% du nouveau groupe de télécoms français Numéricable-SFR. On est donc loin de la stratégie de total désengagement de Jean-René Fourtou, « Les participations dans les télécoms sont opportunistes, liquides et seront utilisées pour développer des partenariats afin de soutenir la croissance dans les médias et les contenus » expliquait une note d'Exane BNP Paribas la semaine passée. Et la société de bourse de poursuivre, après de longues rencontres avec les dirigeants de Vivendi : « Telecom italia, Telefonica et SFR totalisent environ 450 millions de clients sur les marchés où Vivendi veut précisément se développer ». Au lieu de diriger des opérateurs télécoms, Vivendi se contente d'être un actionnaire minoritaire pour consolider ses stratégies dans l'audiovisuel.

Vincent Bolloré garde donc un pied en Italie, où on lui prête l'intention de nouer un partenariat avec Mediaset Premium (la TV payante de Mediaset). Il va également recevoir de la vente de GVT 4,6 milliards d'euros, dont il faut déduire une dette de 450 millions d'euros. Mais les talents financiers de Vincent Bolloré trouveront sûrement à employer cette somme. Dans les télécoms ou dans les contenus ?

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