Accord sur les interférences 5G entre les FAI et la FAA américains

le 29/06/2022, par Jon Gold, IDG NS (adapté par Jean Elyan), Opérateurs/FAI, 574 mots

Les compagnies aériennes opérant aux Etats-Unis devront réparer ou remplacer les anciens systèmes qui pourraient être vulnérables aux interférences.

Accord sur les interférences 5G entre les FAI et la FAA américains

De nouveaux équipements pour les anciens avions : telle est la dernière avancée dans le différend qui oppose actuellement les grandes entreprises de télécommunications et l'Administration fédérale de l'aviation (Federal Aviation Administration, FAA) aux Etats-Unis, alors que les régulateurs acceptent des mesures pour réduire les risques de sécurité apparents que pourrait provoquer la mise en service de la 5G. Les préoccupations concernent essentiellement les interférences avec les fréquences utilisées par les systèmes de radioaltimètre, un élément de sécurité important pour l'atterrissage des avions. Ces fréquences sont proches de celles utilisées par certains types de services 5G. Cela fait un certain temps que la FAA s'inquiète de l'impact des déploiements de la 5G sur les anciens modèles de radioaltimètres, et des risques pour la sécurité lors de l'atterrissage des avions. Un accord conclu la semaine dernière impose de nouvelles exigences aux opérateurs d'avions équipés des systèmes les plus susceptibles d'être affectés. Plus précisément, selon un communiqué de la FAA, les opérateurs ont jusqu'à la fin 2022 pour ajouter des filtres de radiofréquence à leurs avions. 

Des adaptations attendues d'ici à la fin de l'année

Les opérateurs télécoms ont déjà atténué les interférences potentielles en réduisant la puissance de transmission aux points d'accès 5G dans les zones considérées comme les plus problématiques, mais elles avaient fixé la date limite du 5 juillet pour ces mesures d'atténuation. Selon cet accord, les mesures d'atténuation seront maintenues jusqu'à la fin de l'année 2022, date limite accordée aux transporteurs régionaux pour achever leurs mises à niveau. Les grandes compagnies aériennes devraient prendre un peu plus de temps pour « immuniser » leurs flottes contre les interférences potentielles - le communiqué de la FAA prévoit juillet 2023 - mais, à cette date, les sociétés de télécommunications devraient pouvoir opérer de manière relativement illimitée. « Les fabricants de radioaltimètres ont travaillé d'arrache-pied avec Embraer, Boeing, Airbus et Mitsubishi Heavy Industries pour développer et tester des filtres et des kits d'installation pour ces avions », précise le communiqué de la FAA. « Les clients reçoivent actuellement les premiers kits, installables en quelques heures dans les centres de maintenance des compagnies aériennes », ajoute la FAA.

Un accord qui déçoit les compagnies aériennes

Mais l'industrie aérienne n'est pas très satisfaite des termes de cet accord. Dans un communiqué officiel, Willie Walsh, le directeur général de l'Association internationale du transport aérien (IATA), a déclaré que l'accord était « décevant » et « irréaliste », pointant notamment le manque de détails techniques et d'approbation réglementaire des dispositifs altimétriques de remplacement. « En outre, la FAA ne peut garantir aux compagnies aériennes qu'elles n'auront pas à remettre à niveau leurs radioaltimètres après le déploiement de réseaux 5G encore plus puissants. « La sécurité est notre plus grande priorité, mais elle ne peut être atteinte avec cette approche précipitée », a déclaré M. Walsh. « La FAA doit continuer à travailler avec toutes les parties prenantes de manière collaborative et transparente, y compris la Commission fédérale des communications (Federal Communications Commission, FCC) et le secteur des télécommunications, pour définir des solutions et des délais en accord avec la réalité », a-t-il ajouté.

En France, la DGAC (Direction générale de l'aviation civile) recommande d'éteindre les terminaux 5G dans les avions. Il existe un risque de brouillage de signal par une onde de fréquence proche et de puissance comparable ou supérieure à celle des radioaltimètres, ce qui provoquerait des erreurs particulièrement critiques lors des phases d'atterrissage aux instruments, explique la DGAC.

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