Data Centers : La pénurie se fait sentir

le 03/04/2007, par Olivier Coredo , Opérateurs/FAI, 643 mots

Après avoir connu l'euphorie des années Internet, le marché des datacenters a été terriblement secoué par l'explosion de la bulle. En France, seuls 5 acteurs majeurs demeurent. Parmi eux, Global Switch tire son épingle du jeu. Alexandre Safronoff, Directeur France, revient la demande exponentielle et la pénurie qui commence à se faire sentir.

Data Centers : La pénurie se fait sentir

R&T : Que représente Global Switch France aujourd'hui ? Alexandre Safronoff : GlobalSwitch est le plus grand data-centre en France. Nous disposons de 30 000 m2 dont 17 000 m2 de salles informatiques exploitables. Nous les remplissons presque puisque 15 500 m2 sont actuellement remplis. Une soixantaine de clients se partagent l'espace, allant de la simple baie à plusieurs milliers de m2 pour certains d'entre-eux. Nous avons des opérateurs télécoms (FT, COLT, Completel, BT, C&W, Verizon, Global Crossing, Irisée, Telecité, Neo Telecom, Interoute, Neuf Cegetel...), des sociétés d'outsourcing informatique (IBM, Cap Gemini...) qui agissent pour le compte de leurs clients et des grands comptes. Ces sociétés, issues du CAC 40, hébergent leur coeur de réseau. GlobalSwitch France fait partie d'un réseau de 8 datacentres (Amsterdam, Francfort, Londres, Paris, Madrid, Sydney et Singapour) disposant au total de 260 000 m2. Le groupe réalise un chiffre d'affaires de plus de 88 millions d'euros et dégage un EBITDA de plus de 46 millions d'euros. La France pèse environ pour 15 Meuros. Nous comptabilisons environ une cinquantaine de salariés, y compris les sous-traitants. Le groupe est propriétaire de ses sites. Nous pèserons fin 2007 plus de 864 Millions d'euros. L'estimation de la société en 2010 dépasse le milliard d'euros, comprenant l'actif immobilisé et les clients. R&T : Ressentez-vous une pénurie de m2 sur le marché ? A.S. : Oui. La demande est exponentielle. Les clients viennent nous voir car les salles informatiques de leurs immeubles de bureaux ne sont plus assez dimensionnées. Les bureaux supportent 350 kg/m2. Chez nous, ils peuvent installer des équipements conséquents, jusqu'à 1 tonne /m2. De plus, leur câblage électrique n'est pas adapté. Les salles aménagées assurent du 300-400W/M2 alors que les besoins aujourd'hui oscillent autour de 1000W/m2. Tous les grands groupes achètent en masse des serveurs Blade qui ont besoin d'être secourus et refroidis. Ils doivent donc réaménager leurs locaux et préfèrent bien souvent la voie de l'externalisation. nous leur assurons une sécurisation n+1 minimum. Résultat, notre datecentre sera totalement rempli fin 2008. Nous projetons d'ouvrir une extension, Global Switch II, dans le Nord de Paris. R&T : Quelles garanties affichez vous ? A.S. : Nous disposons d'une infrastructure de qualité, sans commune mesure aux prestations bas de gamme de certains de nos concurrents. L'« Uptime Institute » qui répertorie les datacenters mondiaux, nous classe en Tier3+, classement équivalent à du n+1 minimum. Notre niveau de SLA est de 99,99%, avec les pénalités associées, intégrant les parties électriques et la climatisation. R&T : Les SLA élevés sont-ils réellement des garanties d'un service sans rupture ? A.S. : Contrairement à ce qu'a pu annoncer certains acteurs, le 100% n'existe pas. Redbus Telecity est du reste revenu à des SLA plus « normaux ». Notre engagement de 99,99% signifie que nous installons des équipement qui assurent une redondance que nous pouvons garantir. R&T : Des prestations plus élevées entraînent-elles une hausse des prix ? A.S. : En 2000, nous avons investi massivement, plus de 150 Meuros, sur un seul bâtiment. Il restait à aménager les salles. Nous investissons environ 13 à 14 000 euros du m2. Il faut investir de plus en plus car les besoins, en consommation et climatisation, explosent. Sur un pâté de maison, nous consommons autant qu'une ville de 30 000 habitants. Il n'y a pas de prix standard. Ils varient suivant la configuration des clients. Mais globalement, le marché ne tire pas les prix vers le bas. R&T : La pénurie attire t'elle opportunément de nouveaux acteurs ? A.S. : Non je ne pense pas. Il est facile de construire des bâtiments avec de faibles investissements. Mais, l'hébergement est un vrai métier très contraignant. Nous disposons d'une réelle expérience. Le marché est très difficile pour un nouvel entrant. Les investissements sont monstrueux.

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