Déménagement ? Licenciements ? Bouygues Télécom se prépare à adapter ses structures

le 12/05/2014, par Didier Barathon, Opérateurs/FAI, 576 mots

Très en pointe à l'automne dernier, avec le lancement d'offres dans le fixe et la 4G puis, ces dernières semaines, sur le dossier  SFR, Bouygues Télécom paraît maintenant fragilisé. L'opérateur doit redéfinir en internet et en externe ses coûts et peut être son actionnariat, un Comité central d'entreprise est convoqué pour jeudi 15 mai.

Déménagement ? Licenciements ? Bouygues Télécom se prépare à adapter ses structures

Jeudi soir, 15 mai, aura lieu l'annonce par le groupe Bouygues de ses résultats trimestriels, avec peut-être quelques commentaires sur l'avenir de sa filiale Bouygues Télécom, qui réunit le jour même un Comité central d'entreprise. Trois éléments nouveaux sont intervenus : la sortie par le Figaro d'une information de source syndicale selon laquelle  Bouygues Télécom s'apprêterait à alléger ses structures par des licenciements et un déménagement, l'affaire Alstom qui devrait donner des capacités financières supplémentaires au groupe, des rumeurs (ou des espoirs) des milieux boursiers sur une vente par Bouygues de sa filiale dans les télécoms. Ces trois points sont basés sur des hypothèses, fragiles donc, l'annonce jeudi des résultats financiers du groupe est d'autant plus attendue qu'elle permettrait de clarifier ces éléments et donc de distinguer les rumeurs des vraies informations.

Sur le même sujetOrange attaque le projet SFR / Bouygues Télécom de partage de réseauBouygues Télécom se refuse à commenter les informations du Figaro. Elles jettent pourtant un regard cruel sur la situation du groupe et même si la source est syndicale, doublement puisque la CFDT et FO sont cités, le choc est rude. Quelques semaines après avoir promis de ne pas licencier, c'était pour racheter SFR, le groupe s'apprêterait à réduire ses tructures, d'une part en licenciant entre 1 500 et 2 000 salariés, sur un total de 9 000, d'autre part en déménageant. Sur ce dernier point, il s'agirait de quitter Boulogne-Billancourt, un emplacement de choix, pour Vélizy, où Bouygues Télécom possède des locaux également très bien situés mais moins chers.

Le groupe doit alléger « la voilure »

On se souvient qu'au mois de novembre 2012, quelques mois après l'arrivée de Free Mobile, Bouygues Télécom avait vendu 2 166 pylônes à un fonds d'investissement pour 185 millions d'euros, une manière déjà de trouver du cash. Aujourd'hui, la situation est aussi pressante, mais faute de pouvoir céder des actifs, le groupe doit alléger « la voilure ». Les syndicats ne manquent pas non plus de s'inquiéter de l'avenir du groupe. Les rumeurs enflent mais restent des rumeurs. Le fait tangible c'est l'accord signé avec SFR pour construire et mutualiser un réseau de téléphonie mobile. Le groupe souhaite-t-il se désengager ? Peut-il définir  une solution alternative, avec Orange par exemple ? La situation doit se clarifier rapidement. A l'automne dernier Bouygues Télécom a misé sur la 4G et amorcé une offensive dans le fixe qui doit se prolonger, dégager des offres plus rémunératrices, attirer de nouveaux clients, retenir les clients actuels séduits par le low cost avec B&You.

De manière plus globale, on remarquera l'arrivée sur la table du dossier Alstom où Bouygues est engagé avec 29% du capital. Est-ce l'occasion de s'en dégager ? Les fonds récupérés pourraient-ils aider à reprendre l'initiative dans les télécoms ? Autant de questions. L'attitude de Free et d'Orange dans les réseaux restent une autre inconnue. Free est  lié à Orange, mais ce dernier peut décider de soutenir un autre opérateur. S'il coalise Free et Bouygues Télécom par les réseaux mobiles, contre Numericable-SFR, la recomposition prendrait une autre tournure, la guerre entre quatre opérateurs paraissant dépassée. Et Orange se montre décidé à jouer les arbitres. Sachant que Bouygues Télécom et SFR ont signé en janvier un accord de mutualisation pour bâtir un réseau commun d'antennes de téléphonie mobile qui lui aussi est, faute de précision, dans l'incertitude.

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