France : la réalité de la ToIP et des communications unifiées par Solucom
La téléphonie sur IP se diffuse plus lentement que prévu. Les grandes entreprises sont en tête, devant les PME. Les fonctions avancées au-delà de la simple ToIP ne sont pas toujours clairement perçues par les entreprises.
Le cabinet de conseil Solucom a réalisé une étude sur la réalité de la ToIP, des communications unifiées et de la convergence fixe-mobile. Au printemps 2008, il a interrogé avec l'aide de PhoneCity (Ipsos), 402 entreprises de plus de 200 salariés, choisies selon la méthode des quotas, et a comparé les résultats obtenus avec ceux des années antérieures. A peine 30% des entreprises ont migré vers la ToIP Si la ToIP progresse, c'est nettement moins vite que l'on ne l'anticipait. Ce sont seulement 30% des entreprises qui ont déployé (ou sont en cours de déploiement) des projets de ToIP (contre 20% en 2007). Mais quasiment une entreprise sur deux (45%) étudie ou expérimente la ToIP. Reste un noyau dur (25%) qui n'envisage pas de projet dans ce domaine. Une séparation nette apparaît entre les grandes entreprises et les PME. Les premières semblent relativement matures sur ce sujet, alors que les PME doutent encore. 42% des grands comptes sont ainsi en en déploiement, contre 27% des entreprises de 200 à 499 salariés. Un tiers des entreprises de 200 à 499 salariés n'envisage pas de projet ToIP (contre seulement 6% des grands comptes). Dans son étude, Solucom précise ... ... que le terme ToIP ne s'applique qu'aux solutions techniques permettant de gérer la téléphonie sur IP jusqu'au poste téléphonique de l'utilisateur (et pas uniquement jusqu'au PABX). De grandes ambitions, de petites réalisations On observe également que les ambitions de déploiement sont souvent supérieures aux déploiements réels. En 2006, les entreprises pensaient ainsi avoir converti 30% de leurs téléphones en postes IP en 2008. Or, interrogées en 2008, les entreprises pensent désormais atteindre ce quota à la fin de 2009. Les grandes entreprises paraissent cependant plus réalistes dans ces estimations. En 2007, elles ont revu leurs ambitions à la baisse. Elles pensaient alors atteindre 20% de postes en IP en 2009. En 2008, elles confirment ce même taux. Côté atouts de la ToIP, les entreprises persistent à citer en priorité (à 70%) les économies réalisées. Les nouvelles fonctions et la convergence fixe-mobile paraissent totalement minorées et ne sont citées que par 30% des entreprises. Le frein principal à la ToIP demeure le coût de la mise à niveau des réseaux et des équipements. La sécurité de la ToIP n'inquiète guère plus de 15% des entreprises. La convergence fixe mobile, et la messagerie unifiée La convergence fixe mobile, et la messagerie unifiée Au-delà de la ToIP, les entreprise entendent déployer en priorité la convergence fixe-mobile et la messagerie unifiée entre l'email et le téléphone (la possibilité de recevoir ses messages vocaux sous la forme d'emails, et de pièces jointes au format .wav par exemple). Ces services sont cités à plus de 50%. La visio conférence intéresse plus de 30% des entreprises. La messagerie instantanée n'est citée que par 15% des entreprises, et le web meeting par 10%. Des entreprises ignorantes de la gestion de la présence Enfin, on ne peut que constater le grand manque d'informations de la part des entreprises sur certaines composantes clé des communications unifiées, qui font pourtant l'objet de développements logiciels importants de la part des fournisseurs (Microsoft, Cisco, Avaya, Alcatel-Lucent, Siemens, ...). Ainsi, près de 40% des entreprises ne savent pas ce qu'est la gestion de la présence. Idem à près de 30% pour le Web meeting. Elles sont à l'inverse, plus de 40% à étudier la convergence fixe-mobile.