RFID : sans danger mais mieux vaut prendre quelques précautions, selon l'Afsset
L'Agence Française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail s'est penchée sur les puces RFID, les lecteurs associés et leur usage. Son verdict : il n'y a pas de risque sanitaire établi mais il faut poursuivre les recherches et prendre des précautions.
L'Agence Française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) a remis son avis sur les technologies RFID. A priori, le RFID est sans danger, mais l'Agence - dans un rapport excessivement emberlificoté - recommande de poursuivre les tests et de prendre des précautions lors de son usage, en particulier en milieu professionnel, à très courte distance et lors d'une exposition localisée sur le corps humain. Le rapport est téléchargeable ici. Plus précisément, l'Agence conclut : "L'étude de la littérature, ainsi que les résultats des campagnes de mesure, ne permettent pas, à ce jour, d'établir l'existence d'un risque sanitaire lié à l'exposition aux champs électromagnétiques émis par des systèmes RFID. Toutefois il est à noter que l'exposition professionnelle peut-être nettement plus importante que celle de la population générale." Face à cette conclusion qui semble tabler sur l'innocuité tant que l'on n'en sait pas plus, l'agence recommande plusieurs actions qui sèment le doute sur la non dangerosité du RFID : - Il est nécessaire de poursuivre la veille scientifique sur la recherche des effets biologiques des rayonnements aux fréquences spécifiques des RFID, - Les spécifications techniques des systèmes RFID n'étant pas standardisées, de nombreux systèmes étant en cours de développement. Il est nécessaire de : x Concentrer les recherches sur les expositions professionnelles utilisant des systèmes RFID à fonctionnement continu, qui représentent les scénarios d'exposition identifiés les plus défavorables, de rechercher et d'identifier de possibles incompatibilités électromagnétiques avec des dispositifs actifs médicaux implantés, x s'intéresser aux effets psychologiques potentiels liés au développement de ces technologies d'identification et de traçabilité, notamment dans le cas des puces RFID implantables dans le corps humain, si cela devait se développer en France, - Un grand nombre de fabricants ou intégrateurs de systèmes RFID ont été identifiés, de dimensions variables. Tous ne semblent pas être au courant de la nécessité de contrôler les dispositifs commercialisés, - Il est souhaitable que les constructeurs, intégrateurs et entreprises utilisatrices de systèmes RFID : x vérifient que leur personnel n'est pas soumis à une exposition au champ électromagnétique supérieure aux valeurs limites recommandées par l'ICNIRP (International Commission on Non Ionizing Radiation Protection - Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants), x limitent les expositions inutiles, dans la mesure ou il existe des solutions techniques ou organisationnelles simples permettant d'en réduire l'intensité ou la fréquence, - Les systèmes RFID, notamment dans les basses fréquences, induisent généralement des expositions très localisées. Il conviendrait d'enrichir la normalisation pour en tenir compte, - Enfin, démarche verte oblige, il faut encourager la mise sur le marché des étiquettes les moins polluantes.