Test Surfshark : Un VPN prometteur avec quelques extras

le 10/06/2019, par Ian Paul, PCWorld (adapté par Jean Elyan), Sécurité, 1024 mots

Arrivé récemment dans le monde du VPN, Surfshark dispose de solides atouts : il est assez rapide, offre nombre illimité de connexions simultanées à partir de plusieurs appareils. Et toutes les localisations permettent d'accéder à Netflix.

Test Surfshark : Un VPN prometteur avec quelques extras

Aujourd'hui, beaucoup d'utilisateurs veulent sécuriser leur connexion avec un VPN, mais, pour certains, il y a un dilemme : pas de Netflix. Quelques VPN fonctionnent avec Netflix, mais Surfshark ne se limite pas à la compatibilité avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Le service, relativement nouveau dans le monde du VPN, inclut aussi neuf autres pays : Australie, Canada, Allemagne, France, Inde, Italie, Japon, Pays-Bas et Corée du Sud. Bien qu'officiellement basé dans les îles Vierges britanniques, la plupart du personnel de Surfshark vit en Europe. À noter que nos confrères de PCWorld ont déjà testé le service sous MacOS. Ce nouveau test a été réalisé sous Windows 10. Il fait parti du tour d'horizon des meilleurs VPN entamé par nos confrères.

Caractéristiques et services

L'interface de l'application Surfshark sous Windows est très classique, avec sa colonne de gauche pour les options de navigation. Le tableau de bord principal comporte un indicateur connecté/non connecté, ainsi qu'une liste des connexions les plus récentes par pays. Le menu Locations propose quatre types de connexions. Le premier concerne des serveurs physiques, c'est-à-dire situés dans le pays indiqué. Ces serveurs affichent également des options qui permettent de choisir le serveur le plus rapide en fonction de l'emplacement de l'utilisateur ou le serveur d'un pays voisin. L'onglet suivant contient les localisations des serveurs virtuels, c'est-à-dire des serveurs qui ne sont pas physiquement localisés dans le pays où ils prétendent être. Ces emplacements sont clairement indiqués dans l'application. Les fournisseurs utilisent habituellement cette option pour offrir des localisations dans des endroits où l'infrastructure physique est médiocre ou pour proposer des localisations où l'entreprise n'a pas de relations d'affaires.

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Ecran de paramétrage CleanWeb du VPN Surfshark. (Crédit : IDG)

En plus des serveurs virtuels, le service propose plusieurs options de serveur P2P, et plusieurs connexions VPN à double saut pour masquer encore plus la localisation réelle de l'utilisateur. Cette dernière option est appellée « Multi-Hop » par Surfshark. Elle contient 13 doubles-hop prédéfinis différents dont les États-Unis vers la France, la France vers la Suède et les Pays-Bas vers les États-Unis.

Surfshark dispose également d'un bloqueur d'annonces, d'un bloqueur de trackers et de malwares appelé CleanWeb qui n'est pas activé par défaut. Enfin, l'application dispose d'une fonction de segmentation de tunnel appelée Whitelister, qui permet à des applications et des sites Web de se connecter en dehors du VPN.

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Les pays de localisation de Surfshark. (Crédit : IDG)

Une autre fonctionnalité appelée NoBorders mérite encore d'être mentionnée : activée par défaut, elle permet de franchir les pare-feux nationaux dans les pays qui imposent des restrictions.

Dans l'ensemble, l'application est bien conçue et dans laquelle il est facile de naviguer, avec une foule d'options. Le seul problème, d'après nos confrères qui ont effectué le test, concerne la section location qui permet de voir plus d'options granulaire sur la région en cliquant sur l'extrême droite de chaque connexion de pays. Aux États-Unis, par exemple, la section offre le choix entre différentes localisations de serveurs : côte Est, Midwest, Sud-Ouest et côte Ouest. Ce serait bien de trouver dans ces options granulaires le temps de réponse au ping ou des indications sur la charge du serveur, ce qui permettrait aux utilisateurs expérimentés de mieux choisir l'emplacement du serveur qu'ils aimeraient utiliser.

Quant à Netflix, nos confrères n'ont pas testé toutes les options, mais sur les spots choisis, ils ont pu voir que toutes les options fonctionnaient avec Netflix.

Pour utiliser le service de service Surfshark, il faut débourser 72 dollars HT par an, ce qui le situe dans la fourchette moyenne-haute par rapport aux concurrents. Cependant, pour ce tarif, le nombre de connexions simultanées est illimité. Au moment de l'écriture de cet article, le fournisseur proposait également un abonnement de deux ans pour 48 dollars HT (soit 2 dollars HT par mois), ce qui est une excellente affaire. Comme pour la plupart des services VPN, le tarif mensuel de Surfshark, à 12 dollars par mois, n'est pas intéressant. À moins d'avoir besoin besoin d'une connexion Netflix garantie, mieux vaut opter pour Mullvad, dont le tarif mensuel est de 6,35 dollars HT environ (5 euros).

Performance

D'après les tests de nos confrères, Surfshark s'est maintenu à environ 35 % de la vitesse de base pendant trois tests différents localisés sur cinq sites dans le monde. C'est plutôt bien, et même s'il n'est pas aussi rapide que les meilleurs VPN sous Windows, ses performances restes toujours très bonnes. Notamment, les vitesses étaient excellentes aux États-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni. Mais l'expérience peut varier en fonction de la localisation de l'utilisateur et de son FAI.

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La fenêtre de Surfshark juste après son installation sur Windows. (Crédit : IDG)

Confidentialité, anonymat et confiance


Surfshark ne garde trace d'aucune des activités en ligne, y compris l'historique de navigation, les informations de session, la bande passante utilisée, les heures de connexion, le trafic réseau ou les adresses IP. Pour utiliser Surfshark, il suffit de fournir une adresse e-mail. Le fournisseur accepte les paiements par carte de crédit, PayPal, Google Pay ou en cryptomonnaies comme Bitcoin, Ethereum et Ripple.

Comme indiqué plus haut, Surfshark est officiellement basé dans les îles Vierges britanniques, mais comme c'est le cas de nombreux fournisseurs de services VPN, le personnel est dispersé à travers l'Europe et ailleurs dans le monde. Son CEO est Par Kaz, et son CTO est Magnus Steinberg.

Conclusion

Surfshark offre de bonnes vitesses, une compatibilité avec Netflix et un grand nombre de pays de connexions. L'application Windows est bien conçue et assez facile à comprendre. Selon nos confrères, l'application n'est pas forcément idéale pour les débutants, mais elle n'est pas trop compliquée non plus. Le nombre illimité de connexions simultanées à partir de plusieurs appareils est vraiment un très bon point et c'est aussi une caractéristique très inhabituelle. Le service fonctionne également avec Netflix, ce qui est un grand plus pour les personnes qui voyagent dans le monde entier ou celles qui préfèrent que leur connexion soit cryptée 24/7. Globalement, Surfshark est un bon choix pour la navigation occasionnelle et le streaming en VPN.

Surfshark en bref

P2P autorisé : Oui

Domiciliation : Îles Vierges britanniques

Nombre de serveurs : plus de 800

Nombre de pays : 49*

Coût : 72 dollars HT/an

Protocole VPN : IKEv2/OpenVPN

Cryptage des données : AES-256-CBC/AES-256-GCM

Authentification des données : HMAC-SHA256-128/SHA-512

Handshake : par courbe elliptique Diffie-Hellman 384

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