La migration vers les services 4G-LTE se précise

le 25/11/2010, par EuroTMT, Opérateurs/FAI, 699 mots

Chat échaudé craint l'eau froide. Après les déboires des débuts laborieux de la 3G, les opérateurs mobiles préparent leur migration vers la 4G-LTE prudemment.  On ne sent pas d'inquiétude spécifique en la matière malgré la complexité de la tâche et les nombreuses incertitudes.

La migration vers les services 4G-LTE se précise

(Source EuroTMT) Même si Frank Esser, le patron de SFR, a récemment expliqué « que l'attribution des licences 4G qui est prévue en 2011, arrive trop tôt » (voir EuroTMT n°446), le mouvement vers le LTE est cependant bien amorcé. 

De la Suède à la Chine, des Etats-Unis au Japon, tous les grands opérateurs de la planète travaillent aujourd'hui à la migration de leurs réseaux vers LTE. On peut même citer des opérateurs qui ont déjà lancé des services à l'image de TeliaSonera qui a inauguré son réseau à Stockholm, il y a déjà un an, de NTT DoCoMo au Japon ou de Verizon aux Etats-Unis. Plus près de chez nous, Deutsche Telekom vient également d'annoncer un déploiement imminent de sa 4G.

Les prévisions des experts font état de 350 millions d'utilisateurs de services LTE dont 100 millions en Europe d'ici 2015 ! Néanmoins, si l'évolution vers cette technologie est inéluctable, les opérateurs sont prudents. Ils ont été échaudés par l'aventure de la 3G. Ils ont dû engager de très lourds investissements pour des services qui ont mis très longtemps à décoller et à rapporter de l'argent.

Conséquence, ils préfèrent aller vers la 4 G à petits pas. D'abord parce qu'ils veulent rentabiliser au maximum leurs réseaux 3G. Vodafone prévoit certes un doublement du trafic de données mobile en 2010, mais le britannique estime qu'il pourra encore absorber facilement cette inflation. Surtout si, comme l'a laissé entendre Michel Combes, PDG de Vodafone Europe, l'opérateur développe les offres Premium, ce qui devrait limiter les gros consommateurs de données mobiles. 

La 3G n'a pas dit son dernier mot. « La 3G continue d'avoir une feuille de route très agressive. Il y a des augmentations de capacités liées à l'usage des Femtocells [NDLR : boîtiers GSM à installer dans un bureau ou un domicile] et à l'utilisation du multicarrier [NDLR : multi-porteuses] qui permet aux opérateurs de ... 

Photo : Antenne radio mobile (D.R.)



(Source EuroTMT) ... s'appuyer sur des spectres diversifiés pour offrir des services de meilleure qualité. Dans l'état actuel, le LTE n'apporte pas une amélioration très différenciante par rapport au HSPA+
[NDLR : 3G accélérée]. Cela va surtout permettre aux opérateurs de déporter leurs services de données et de libérer les spectres utilisés pour le moment par les smartphones » expliquait Laurent Fournier, directeur général France de Qualcomm, lors du DigiWorld Summit de Montpellier. 

Car, et c'est là l'une des limites notables des nouveaux réseaux LTE, ils ne pourront faire passer que de la Voix sur IP en matière de téléphonie mobile, tout du moins au début. Comme le souligne Frédéric Pujol, directeur de la division haut débit mobile à l'Idate, « il faudra attendre 2013 pour avoir de la voix sur le LTE, mais pour les opérateurs qui ont une bonne couverture 3G, ce n'est pas trop gênant. » 

En fait, les préoccupations des opérateurs portent plutôt sur les coûts des fréquences, les harmonisations régionales et la disponibilité des terminaux : « Le prix en France dépendra des critères retenus par l'Arcep. Mais on peut penser que l'on sera aux alentours de 70 centimes d'euro par MHz par habitant. Pour les bandes de fréquences, il y a des différences entre les pays. On va sans doute aller vers une harmonisation régionale, mais il sera impossible d'avoir une harmonisation totale. Quant aux terminaux, nous devrions voir arriver les premiers smartphones compatibles LTE à la mi-2011 [NDLR : Aux Etats Unis, c'est le modèle Craft de Samsung qui est le premier smarphone LTE proposé] et les tablettes un peu plus tard » annonce Frédéric Pujol. 

Enfin, sur le modèle économique de la 4G, l'expert de l'Idate reste assez optimiste. D'abord parce cette technologie ne nécessite pas de gros investissements d'infrastructures pour démarrer : « Dans un premier temps, ce sont surtout des mises à jour logicielles. Des investissements plus importants seront nécessaires par la suite dans le coeur de réseau, surtout pour offrir de la voix. Et puis les opérateurs vont pouvoir s'appuyer sur la 4G pour facturer différents niveaux de services. » De quoi relancer le débat sur la neutralité du Net !

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