L'hôpital du futur existe dès aujourd'hui

Dossier par yves Grandmontagne, 426 mots

Faire gagner du temps aux personnels hospitaliers et produire des actes de soins avec une plus grande sécurité, tels sont les bénéfices des réseaux déployés par le DSI du centre hospitalier d'Arras.

L'hôpital du futur existe dès aujourd'hui « Hôpital du futur ? Non, c'est notre réalité au quotidien. Cet hôpital, nous l'avons rêvé en 2001 , débute Philippe Huddlestone, le responsable du service informatique & télécoms du Centre Hospitalier d'Arras. En effet, c'est en 2001 que l'hôpital d'Arras a pris le virage du numérique en adoptant dans son plan directeur les nouvelles technologies de l'information en axe stratégique de développement. Cela s'inscrivait dans le cadre du plan Hôpital 2007 de modernisation des structures hospitalières et du choix de reconstruire un ensemble qui datait des années 60 plutôt que de le restaurer, ce qui aurait été plus coûteux. Cette reconstruction a mobilisé 150 millions d'euros de travaux, et 6 millions pour les équipements. L'hôpital a réouvert ses portes au public en février 2007.

Une coopération des équipes médicales
et informatiques

« Derrière le médecin en charge du projet, avec les autres médecins, les infirmières, le personnel hospitalier, nous avons beaucoup échangé et nous avons créé de nouveaux outils, de nouveaux concepts et revu notre façon de travailler pour améliorer tout cela, poursuit le responsable. Désormais, "Les soignants accèdent au dossier de leur patient en mobilité ou sur leur bureau, et disposent de l'accès à l'appel du patient pour maintenir le contact avec lui."


Photo : Philippe Huddlestone, responsable du service informatique & télécoms du Centre Hospitalier d'Arras

Les personnels se sont appropriés les outils informatiques
« La conduite de ces multiples projets totalement sécurisés doit se faire de manière souple et réactive. On doit pouvoir s'adapter tout en maintenant l'activité de l'hôpital, précise Philippe Huddlestone, Nous souhaitons également ouvrir ce dossier patient vers l'extérieur, tout en conservant une sécurité et une traçabilité importantes. Ce dont je suis le plus fier, c'est de voir ces équipements être adoptés par les soignants et les équipes pour devenir leurs outils via leur façon de travailler. Et c'est une réussite. Cette fierté, je la retrouve chez l'infirmière, chez le cadre, chez le médecin qui utilisent ces outils et prennent presque du plaisir à trouver l'information disponible et à trouver une véritable efficacité dans leurs actes. »

Intégrer les paramètres vitaux
Le projet aura coûté au total environ 330 000 €. Une extension de la mobilité consistera à récupérer les paramètres vitaux du patient (pouls, tension, ...) et une intégration dans le dossier du patient, quelque soit l'endroit où celui-ci se trouve lors de la consultation. L'hôpital d'Arras réunit en tout 1200 lits. En 2006, 2300 salariés et 200 médecins ont travaillé pour 46 900 entrées, 27 700 passages aux urgences et 72 000 consultations.

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