Manche Télécom : le bras armé de Manche Numérique

Dossier par Charles Savary, 348 mots

La construction du réseau de la Manche et son exploitation ont été confiées en 2005 à une délégation de service public : Manche Télécom. Mais ce sont des opérateurs classiques qui commercialisent les services.

Manche Télécom : le bras armé de Manche Numérique Chargé de développer les usages des nouvelles technologies de communications électroniques, le syndicat mixte Manche Numérique s'appuie sur un délégataire de service public (DSP) : Manche Télécom, son bras armé, pour construire et gérer son réseau. Le choix du DSP a été réalisé en 2005, conformément aux lois de 2004 et du fameux article L. 1425-1 du Code général des collectivités territoriales (CGCT), autorisant les collectivités à construire leurs infrastructures et à en devenir les opérateurs, soit directement, soit par le biais d'une DSP.

La Caisse des dépôts moins
axée sur le retour sur investissement

A l'époque, la DSP Manche Télécom se composait de LD Collectivités (60%), d'Axia France (26%) et de Vinci Télécom (14%). Fin 2007, sa composition a changé : la part de LD Collectivités est montée à 70% et la CDC (Caisse des Dépôts et Consignations) a remplacé les deux autres actionnaires. « Cette évolution est normale, nous allons déployer 26.000 prises en fibre optique jusque chez l'abonné résidentiel - le FTTH - à Saint-Lô et Cherbourg, soit la moitié des foyers. L'opération nécessite environ 12 millions d'euros d'investissements et la CDC est moins axée sur le retour sur investissement que ses prédécesseurs, justifie Christophe Valdeyron, directeur général de Manche Télécom. Au-delà de cette première tranche de prises optiques, Manche Télécom étudie le déploiement du FTTH dans les villes de plus de 8.000 habitants.

Les entreprises raccordées
en fibre optique

Côté entreprise, les zones d'activité (ZA) de Saint-Lô et de Cherbourg sont déjà entièrement « fibrées » fournissant des débits jusqu'à 1 Gbit/s par utilisateur. D'autres zones d'activité ne sont desservies que jusqu'à l'entrée ; lorsqu'une entreprise demande à être raccordée, une fibre est alors tirée. Si Manche Télécoms bâtit et exploite l'infrastructure, il ne fournit pas les services. Ceux-ci sont commercialisés par des opérateurs tels que Free, Darty, 9 Cegetel ou Tele2 pour le marché résidentiel ; Completel, Colt, Neuf Cegetel, RMI (filiale Adista) chez les entreprises ; Free, Numéricable, Neuf Cegetel côté FTTH.

Photo : Christophe Valdeyron, directeur général de Manche Télécom

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