Yatoopartoo : pas de croissance sans M2M

Dossier par Pascal Sage, 393 mots

Yatoopartoo est un commerce automatisé (ACS) proposant une large gamme de biens de consommation courante. On y trouve à boire et à manger, mais ni vin, ni fruits, ni légumes. Déjà soixante-dix points de vente sont répartis en France, au Benelux et en Espagne, avec une vingtaine d'employés en tout seulement.
On les trouve en ville, dans les gares ou les stations-service : "Nous voulons être présents partout où les gens vivent et où ils ont des envies", expose Rodolphe Morvan, le directeur de Yatoopartoo. L'automatisme représente donc un moyen plus qu'une fin. Ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ce supermarché reste un commerce à part entière avec promotions, système de fidélisation et approvisionnement régulier.
En pratique, le consommateur commande de un à sept articles face à la vitrine. Il est servi par un robot, une fois son règlement en espèces ou par carte bancaire effectué. "A terme, le paiement par téléphone mobile me semble plus adapté que la carte Moneo", prévoit le PDG.
Entre temps, l'automate récupère boissons, cartes téléphoniques, sandwiches ou préservatifs commandés par le client. Les interventions humaines sont liées aux corrections locales, lorsqu'un produit est écrasé par exemple. "Nous avons mis en oeuvre l'intégration des systèmes avec une société de services. Notre fabricant de robots fournit des fichiers, et l'éditeur Telelogos nous aide à automatiser la chaîne d'approvisionnement via son logiciel MediaTransfert."

Prêt pour une croissance rapide

Au siège, le progiciel Gold sous Unix d'Aldata consolide les informations. Ce programme, utilisé en grande distribution, peut paraître surdimensionné pour la taille actuelle du réseau : "On s'est équipé d'un TGV dont on utilise seulement le premier wagon. Mais nous pourrions avoir cinq cents magasins sans avoir à changer de système", justifie Rodolphe Morvan.
Hormis les autorisations de carte bancaire, il n'y a presque pas de communications descendantes. Les flux montants concernent les commandes, l'approvisionnement et la sécurité, une centrale d'alarmes étant mise en place. Si le système fonctionne de façon satisfaisante à présent, les études et le développement ont duré un an de plus que prévu. Le plan de route Yatoopartoo vise à vite ouvrir de nombreux magasins, pour devancer ses trois rivaux sur le marché. La Belgique compte déjà de plus de cent ACS, la plupart étant gérés par des indépendants. En France, Casino, Auchan et l'épicier Chouette se sont lancés dans la compétition.

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