Témoignage : Hub Telecom, "Premier piège : ne pas avoir une réflexion globale"

Dossier par Christophe Bardy, 292 mots

Quels sont, selon vous, les principaux pièges à éviter quand on se lance dans un projet de ToIP ?

Frédéric Trouche : Le piège qui nous apparaît comme étant le plus difficile à résoudre tient au fait d'avoir une réflexion pas forcément globale, avec le risque de ne pas avoir d'adéquation entre l'organisation cible et le modèle économique choisi. Le choix de définir une organisation unique data et ToIP est parfait pour gérer une ToIP sur réseau data banalisé, mais certains aimeraient avoir une infrastructure mutualisée tout en maintenant des équipes de management séparés. D'autres veulent de l'hébergé tout en conservant leurs équipes télécoms. Il faut que le triptyque "organisation-modèle économique-infrastructure" soit cohérent.

Vos interlocuteurs sont-ils préparés à ce genre de problèmes ?

F. T. : Aujourd'hui, il est rare que l'on ait des interlocuteurs qui maîtrisent le sujet de la téléphonie sur IP. Le plus souvent, on a affaire soit à des informaticiens qui n'ont pas de notion de téléphonie, soit à des téléphonistes qui honnissent la ToIP. De plus en plus, nous avons affaire à des médiateurs comme des cabinets de conseil télécoms qui se spécialisent sur le sujet.

Quelles sont les tentations contre lesquelles il faut se prémunir ?

F. T. : L'abus de fonctionnalités peut poser problème. Par exemple, les postes haut de gamme déroutent pas mal d'utilisateurs. La profusion de fonctionnalités offertes peut générer un rejet encore plus fort que pour les postes haut de gamme numériques actuels. Nous recommandons une évolution en douceur, en respectant des paliers dans la mise à disposition de fonctions. Pour la plupart des utilisateurs, il faut commencer par répliquer des fonctions de base puis monter en puissance. L'exception à ce principe concerne les nomades, qui doivent pouvoir bénéficier de toutes les fonctions tout de suite.

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